D’où ?! D’où est sorti ce livre ? Pourquoi je me suis mis à le lire ? Et pourquoi y a-t-il moins de dix personnes qui l’ont noté depuis 1985 ?!!!
C’est un livre bouleversant. Du vrai. Pas du « bouleversant » comme on l’écrit sur la quatrième de couverture pour appâter le lecteur qui flâne dans la librairie. Non, du vrai bouleversant qui vous laisse sans voix et le regard vide.
Omaya est une personne perdue qui ne sait plus si sa présence dans ce récit doit être un « je », un « tu », ou encore un « elle ». Nous sommes les témoins de fragments de mémoires qui flottent dans son esprit et qui se lient de manière chaotique. Nous rencontrons d'un paragraphe sur l'autre des pensées furtives, des souvenirs, des réflexions personnelles, des interprétations distordues de la réalité, des rêves et cauchemars. Au fil des pages on entrevoit les potentiels drames qui peuplent la vie d’Omaya. Mais la réelle force de ce livre c’est d’arriver à faire ressentir les choses… à faire ressentir la violence de manière vive sans même la raconter.
Oui j’ai bien dit « violence », comme dans La Passion du Christ, mais en « bien pour de vrai » cette fois. Ce livre ne fait pas d’Omaya un symbole ou une martyre. Il en fait au contraire quelqu’un d’extrêmement humain. Réel. Une personne dont on ne peut que saisir et ressentir pleinement la douleur et la détresse.
Tout ça pour dire que je mettrais bien seulement 7/10 mais que j’ai un faible pour les choses qui se comprennent mieux dans le chaos le plus total.