Du rhum, des femmes et du sang au nom de Dieu !
Il était une fois un sale gosse rêvant d'aventures palpitantes alors qu'il s'emmerde ferme dans le salon de sa mère grand. Soudainement c'est noël, la mamie allume sa télé 36 cm et Pirate de Polanski éclate la trombine du merdeux.
Le chiard se dit à voix haute « Mais comment qu'il a fait pour inventer une histoire aussi incroyable m'sieur popo ??! », alors sa tendre mère grand lui répondit « Il s'est documenté jeune couillon... »
Le pauvre gosse n'était pas contre mais il devient rapidement borgne à force de bouquiner des machins illustrés n'en connaissant pas vraiment plus sur le sujet que n'importe lequel de ses camarades après un cour d'histoire de cinquième.
Lorsqu'il finit enfin par comprendre que la prise de note n'était pas la spécialité des pirates, ce petit con vida la première bouteille de rhum venue pour dignement tourner la page.
Dix ans plus tard le gosse est devenu un magnifique trou du cul, il n'espère plus grand-chose de la piraterie en dehors d'un instant de détente auprès d'un quelconque film ou d'un gentil forban au chapeau de paille.
Au détour d'une taverne il rencontre un poilu garantissant que l'île de tortuga n'était pas un mythe mais une réalité dépassant les plus singulières des fictions. Le gaillard va offrir une courte séance de torture verbale au lascar afin de découvrir ses sources.
Il était une fois le fils d'un apothicaire protestant un tantinet indigné que Louis XIV interdise l'exercice de la médecine aux Huguenots alors qu'il vient d'obtenir sont diplôme de chirurgien.
Nous somme en 1666, Alexandre Oexmelin a une vingtaine d'année et devient médecin de bord d'un navire hollandais en partance pour les Antilles. Les pirates attaquant sont navire n'imaginent pas tout les bienfaits de leur forfait pour le reste de l'humanité.
Alexandre est vendu comme esclave aux boucaniers résidents sur l'île de la tortue. Il va devoir tout reprendre depuis le début sans omettre le moindre détail, voire d'en rajouter.
Sont statut de médecin va lui permettre de connaitre les plus grands flibustiers : François L'Olonais, Roc le brésilien, Monbars l'exterminateurs et bien sur le terrible Henry Morgan.
Il aura un rôle clef durant la guerre des Caraïbes opposant les Français, les Hollandais et les méchants Espagnols.
Il participera au pillage de Carthagène des Indes avec sa propre flotte constitué d'une dizaine de galions et de cinq frégates.
Il nous lèguera toute les combines de la piraterie sans la moindre pudeur ou retenu.
Alexandre Oexmelin ne se retournera jamais dans sa tombe, il a eu une existence mille fois plus passionnante que celle qu'il prévoyait.
Je vais me permettre un conseil : percez un baril de rhum et aller vous faire crever un œil sur le seul journal intime en valant vraiment la peine.
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