L'actualité sur Histoire de la folie à l'âge classique
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1961 • livre de Michel Foucault
Résumé : A l'égard de la folie, Foucault éprouve à la fois une sorte de fascination et une grande lucidité. Sa sympathie spontanée va à la protestation des écrivains, artistes et poètes contre un monde qui veut la domestiquer. En en faisant une maladie mentale, l'homme moderne a cessé de communiquer avec elle. On répète trop que Pinel et les médecins qui l'ont suivi ont libéré le fou : ils l'ont aliéné. Leur effort n'a rien à voir avec celui des médecins du corps, comme Bichat et Broussais; il est plutôt un " regard " qui fixe et détruit son objet. La raison occidentale s'est constituée à partir de la négation de la folie, mais c'est peut-être à sa présence obscure et subsistante qu'elle doit quelque chose de sa profondeur, comme la sagesse grecque aurait manqué sa grandeur sans la menace de la démesure. C'est au-delà de cette séparation que Foucault veut remonter. Son étude n'est donc point d'un psychiatre, car la psychiatrie n'est jusqu'ici qu'un discours sur la folie, un monologue, mais d'un historien du sens, d'un historien-psychologue qui écrit " l'histoire de la folie elle-même, dans sa vivacité, avant toute capture par le savoir ".
1961 • livre de Michel Foucault
Résumé : A l'égard de la folie, Foucault éprouve à la fois une sorte de fascination et une grande lucidité. Sa sympathie spontanée va à la protestation des écrivains, artistes et poètes contre un monde qui veut la domestiquer. En en faisant une maladie mentale, l'homme moderne a cessé de communiquer avec elle. On répète trop que Pinel et les médecins qui l'ont suivi ont libéré le fou : ils l'ont aliéné. Leur effort n'a rien à voir avec celui des médecins du corps, comme Bichat et Broussais; il est plutôt un " regard " qui fixe et détruit son objet. La raison occidentale s'est constituée à partir de la négation de la folie, mais c'est peut-être à sa présence obscure et subsistante qu'elle doit quelque chose de sa profondeur, comme la sagesse grecque aurait manqué sa grandeur sans la menace de la démesure. C'est au-delà de cette séparation que Foucault veut remonter. Son étude n'est donc point d'un psychiatre, car la psychiatrie n'est jusqu'ici qu'un discours sur la folie, un monologue, mais d'un historien du sens, d'un historien-psychologue qui écrit " l'histoire de la folie elle-même, dans sa vivacité, avant toute capture par le savoir ".
1961 • livre de Michel Foucault
Résumé : A l'égard de la folie, Foucault éprouve à la fois une sorte de fascination et une grande lucidité. Sa sympathie spontanée va à la protestation des écrivains, artistes et poètes contre un monde qui veut la domestiquer. En en faisant une maladie mentale, l'homme moderne a cessé de communiquer avec elle. On répète trop que Pinel et les médecins qui l'ont suivi ont libéré le fou : ils l'ont aliéné. Leur effort n'a rien à voir avec celui des médecins du corps, comme Bichat et Broussais; il est plutôt un " regard " qui fixe et détruit son objet. La raison occidentale s'est constituée à partir de la négation de la folie, mais c'est peut-être à sa présence obscure et subsistante qu'elle doit quelque chose de sa profondeur, comme la sagesse grecque aurait manqué sa grandeur sans la menace de la démesure. C'est au-delà de cette séparation que Foucault veut remonter. Son étude n'est donc point d'un psychiatre, car la psychiatrie n'est jusqu'ici qu'un discours sur la folie, un monologue, mais d'un historien du sens, d'un historien-psychologue qui écrit " l'histoire de la folie elle-même, dans sa vivacité, avant toute capture par le savoir ".