Sans doute ce remake (du feuilleton d'Eugène Sue par exemple) était-il une commande du ministère de l'éducation à un académicien pour avoir un ouvrage récent à mettre au programme du bac français avec un saupoudrage de dates historiques (c'est toujours ça de pris).
Les digressions, les loghorrées, les répétitions qui cassent le rythme et la narration sont là pour une raison sans doute :
-éblouir le lecteur par un digest de culture ? (qui se retrouve lassé comme la Marie "contemporaine" de l'ouvrage(<<quelle fatigue>> p.604, et qui ne le serait pas par la citation alphabétique de recettes de cuisine [que le nom du plat, hein...])
-donner envie de voyager ? (parfois on croirait lire un guide du Routard avec tel édifice qui jouxte tel autre dont la porte remarquable du XVème siècle...)
-s'abonner à Historia ? (saviez-vous que lors de la bataille de machin, Untel a utilisé pour la première fois tel objet ?)
Mais laquelle ?
Les récits développés sont entrecoupés et on ne s'intéresse pas aux motivations ou devenirs des protagonistes. Au final, il ne reste pas grand chose dans ces centaines de pages...
Citons l'auteur dans le texte : <<les romans d'aujourd'hui, qui répètent ceux d'hier, perdent de leur intérêt.>> (chapitre de ce livre intitulé "Pour un roman de la totalité" page 394 chez Folio). L'auteur se couvre ? se saborde ? Si je relis ma première phrase, j'y vois bien une explication mais ne perdez pas votre temps sur ce roman qui n'apporte pas grand chose au lecteur.
Au final, je rejoins la critique intitulée "Merci on a compris" car au bout de la énième répétition sur la vie/la mort/l'histoire/la religion, j'avais l'impression de regarder un poisson tourner dans un bocal.