“Une nuit d’été. Un enfant. Des fantômes. Un secret.” En dévoiler davantage que ne le fait le maigre résumé de quatrième de couverture serait quasi-criminel. Hugo de la nuit fait partie de ces romans qui ne se racontent pas, ou très peu, si l’on veut pouvoir le savourer comme il se doit !
Il est bien question d’un enfant -le petit Hugo âgé de tout juste douze ans- et de son aventure la nuit de son anniversaire, parmi les occupants d’un cimetière. Et pour cause : dès le prologue, on apprend la mort du jeune garçon.
Le récit de Bertrand Santini a indéniablement des allures de conte. Sombre, et même macabre par moment, Hugo de la nuit n’en est pas moins bourré d’humour savamment dosé et d’expressions désuètes (la faute aux fantômes morts depuis plusieurs siècles que le garçon va côtoyer). D’ailleurs, l’atmosphère qui s’en dégage m’a clairement fait penser à l’univers loufoque de certains films de Tim Burton (Beetlejuice par exemple).
On navigue entre rêve et réalité au fil de l’écriture très poétique de l’auteur, et ce jusqu’à la toute fin du récit. Le rythme est soutenu grâce à de courts chapitres et un changement d’atmosphère constant : l’histoire est tantôt émouvante, tantôt joyeuse et farfelue, tout en laissant plusieurs fois la place au drame.
Peu nombreux sont les romans jeunesse qui osent aborder le sujet de la mort. Ici, l’auteur le fait avec une grande originalité, nous livrant en même temps une réflexion sur la vie et la mort, le rêve et la réalité. Je ne connaissais pas l’imagination et la plume de Bertrand Santini, mais n’hésiterai pas à me laisser tenter par ses nouvelles publications à l’occasion !
https://unpointcesttoutsite.wordpress.com/2017/01/28/hugo-de-la-nuit/