On ne raconte pas un INDRIADASON, avec pudeur, on évoque seulement un ressenti, souhaitant que le lecteur du billet ait envie de découvrir l’auteur ou, plus simplement, de poursuivre un compagnonnage de lecture auprès de ce romancier qui s’est incontestablement forgé un nom dans le domaine du Polar scandinave.
C’est encore le commissaire Erlendur Sveinsson qui est aux commandes de l’enquête. Il va remuer ciel et terre, mais aussi et surtout le fond des lacs pour que soient enfin classés de mystérieux dossiers qui traînent depuis tant de temps alors que la prescription légale est déjà atteinte. Peu importe, pour Erlendur, la vérité doit naître au jour. Plus encore qu’une quête de vérité, le roman se révèle pour l’inspecteur être une profonde quête de soi. Le flic qu’il est peut-il se contenter de l’agencement hasardeux des faits du passé ? Ou doit-il veiller à se charger d’humanité, de compassion et d’obstination pour, même en étant parfois quelque peu hors des clous, permettre aux vivants d’apaiser leurs peurs et d’extraire leurs vieux démons du fond des lacs où ils sommeillent depuis bien trop longtemps.