Premier roman pour la jeune auteure qu'est Emily Ruskovich. Pour ce livre, la jeune femme proposait quelque chose qui, en lisant le quatrième de couverture, possède quelques atouts pour attirer le lecteur.
Au final, le livre s'avère remplit de promesses qui ne sont pas toujours tenues. On sent effectivement qu'il s'agit d'un premier roman et que la jeune femme veut peut-être trop en faire pour tenter de toucher son lectorat. Toujours est-il que le récit, à force de multiplier les différents événements à des années diverses, s'englue au point d'en devenir trop long.
A force de choisir un chemin alambiqué de la sorte, à force de vouloir faire revivre les événements et en éclatant le récit, elle en oublie finalement de les faire ressentir comme il se doit à ses lecteurs.
Pourtant, il y avait beaucoup de promesses dont certaines sont tenues. On y évoque avec pudeur le souvenir, le thème du deuil ou encore l'amour et le dévouement. Pour certains moments, il existe une forme de poésie où l'intime côtoie les paysages montagneux et majestueux de l'Idaho. Il y a aussi énormément de pudeur dans le récit, le racolage est tout le temps absent.
Dans l'écriture en elle-même, Ruskovich se débrouille bien. Elle doit sans aucun doute encore mettre plus en forme les idées. En tout cas, elle tente de faire vivre un événement important et crucial à travers tous les protagonistes, liés de près ou de loin à celui-ci.
Dans l'ensemble, le travail est plutôt réussi même si ça ne sera pas une lecture qui me marquera dans le temps.