Avis Il était une fois l’inspecteur Chen de Qiu Xialong
Je n’ai pas lu toutes les enquêtes de l’inspecteur Chen pourtant j’adore ce personnage récurrent et surtout l’auteur. Lorsque j’ai été sélectionnée pour cette masse critique avec babelio et que j’ai reçu ce poche paru chez Points j’ai été plus que ravie de connaître les débuts de ce cher inspecteur. Et je ne le regrette pas. La plume de Qiu Xialong est toujours aussi percutante, plein de saveur et de poésie.
S’il y a bien un pays que je ne souhaite absolument pas visiter c’est bien la Chine. Mais son histoire m’intéresse et toute son Histoire et ses habitants. Avec l’auteur c’est la Chine de Mao surtout dans ce roman. Pour certains Chinois cela a changé beaucoup de choses puisqu’ils sont devenus des parias. Les enfants en ont subi les conséquences. Cela a été le cas pour Chen mais aussi pour l’auteur car il commence son roman par des informations sur lui même et le finit avec sa propre histoire. Cela permet de se rendre compte que de nombreux auteurs s’inspirent de leurs propres histoires pour leurs romans. Mais ça, on le savait déjà. J’ai encore appris sur cette Révolution Culturelle de Mao et la place donnée aux livres, comment se débrouillaient ceux qui ne voulaient pas que lire ce qui était autorisé. Les Chinois sont, comme tous ceux qui sont oppressés, un peuple plein de ressources. Il y a également tous ces enfants qui ont souffert et n’ont pas compris la déchéance imposée de leurs parents. Ils sont des enfants de riches et ils n’ont pas les mêmes privilèges que les autres enfants.
J’ai voyagé culinairement et j’ai adoré ça. Tous ces plats, toutes ces saveurs décrites, cela en donne l’eau à la bouche et de sacrées rêveries. J’avais l’impression d’avoir les plats devant moi de les déguster avec les héros. Avec des ingrédients qui peuvent être très chers les plats le sont tout autant mais la débrouille existe. Mais d’autres tout aussi bons sont moins excessifs. Il faut toutefois faire attention à ne pas y laisser sa paie. Outre la cuisine, le roman est parsemé de vers, de poésie, beaucoup moins que les plats, mais c’est vraiment très agréable.
Nous le savions déjà mais Chen est un homme érudit. Il a fait des études. Il écrit des poèmes. Mais à la fin de ses études, l’Etat le place à un endroit où il devra accomplir un travail. Et ce sera un commissariat de police. Il n’est au fait de rien. Il ne sait pas mener une enquête. Une tâche lui est assignée qu’il tentera de mener à bien. Il a aussi du temps pour lire, surtout des romans policiers. Mais il s’immiscera dans une enquête. Il fera part de toutes ses découvertes à son supérieur, surtout en ne se mettant jamais en avant et en faisant en sorte de flatter l’inspecteur. Ce que l’on retrouve, ici, c’est le caractère déjà connu de Chen. Un homme qui écoute, note tout. Les gens et les éléments ont toute leur importance. Il ne se met pas en avant. Même s’il n’est pas à l’aise avec le pouvoir en place, s’il subit, il n’émettra jamais aucune critique. Et tout cela fera de Chen un très bon inspecteur pour toutes ses enquêtes futures.
Je pense que je vais noter tous les livres de Qiu Xialong et les noter dans une de mes bibliothèques pour les recevoir dans mes box. En effet, à la maison, l’homme et moi sommes fans de l’auteur.
Je remercie Babelio pour cette sélection Masse Critique et les Editions Points. Ce roman fait partie de la sélection du Prix du Meilleur Polar 2017.
Résumé Il était une fois l’inspecteur Chen de Qiu Xialong
Chen Cao est un petit garçon dont les parents sont des ennemis de classe dans la Chine de Mao. Le petit garçon en souffre.
Plus tard, il fait ses études à Pékin. Il revient très peu chez lui, à Shanghai. Il rencontre une jeune fille bibliothécaire.