En cherchant comme ça des infos sur Paolo Sorrentino dont j'avais compris en passant que c'est un nom que je devrais connaître, je me suis rendue compte d'une information capitale : cet homme est né le même jour que moi, à quelques années près bien sûr puisque je suis jeune comme la fleur qui vient d'éclore et qu'il est au moins aussi vieux que mon mari qui est cacochyme, et c'est pas peu dire (oui je concours dans la catégorie « la plus longue phrase sans reprendre sa respiration », mon adversaire s'appelle Marcel P. mais je suis assez confiante). Enfin bref, je disais qu'il paraît que c'est un nom que je devrais connaître, alors je vais commencer ce billet par un aveu : je suis une nullasse en cinéma. Je maîtrise mes classiques Disney, quelques films de geek, et c'est tout. Paolo Sorrentino, je n'avais jamais entendu son nom. Bon, bien sûr, Il Divo ça me dit vaguement quelque chose, entre autres parce que ma collègue Aurélie m'a dit l'autre jour qu'il fallait absolument que je le regarde et que mon mari m'a dit juste après « pfff mais on l'a en DVD ». Bon, entre temps je ne l'ai pas regardé, et ce que je viens de lire ne m'en donne pas vraiment envie.

Donc voilà, dans ce roman on suit Tony Pagoda, chanteur de boîtes de nuit, dans sa vie de tous les jours. Les premières scènes du roman m'ont vraiment accrochée : Sorrentino décrit un concert, et tout ce qui passe par la tête du chanteur pendant qu'il est sur scène. Dans la salle il y a Frank Sinatra, Tony P. est sur des chardons ardents ... Puis, assez rapidement, on va tomber dans une succession de sexe, d'excréments, de drogue et d'encore un peu de sexe, toute femme passant à proximité du chanteur étant visiblement faite pour donner des orgasmes. Il y a de belles scènes, comme celle de la poursuite de nuit en bateau, mais pour le reste c'est lassant. Et ça m'a lassée.

Je crois que décidément, ce type de littérature un peu trash et très contemporaine ne m'intéresse pas. Ça ne remue rien chez moi. Peut-être que l'avenir me donnera tort, que dans quarante ans on estimera que Sorrentino, Easton Ellis ... sont des auteurs-monstres, qu'il est impensable de ne pas aimer, les Proust, Gide, Céline de notre époque... entre temps, je fais valoir mon droit de retrait et j'essaye de passer à autre chose.

* On me souffle dans mon oreillette qu'il y a une controverse sur la date de naissance de Paolo Sorrentino, Allociné et Wikipedia ne sont pas d'accord. Cet écart de 24h devrait être la source de notre mésentente artistique profonde ...
Ninaintherain
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le 27 mars 2012

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