cela faisait un moment que l'on me recommandait de lire Harlan Coben.
C'est désormais chose faite. Et je pense que ce livre ne sera pas le seul.
The Innocent, c'est un roman efficace. C'est bien cela qui prime dans le livre : l'efficacité. Des chapitres courts, de multiples personnages, de multiples actions.
Nous avons donc :
_ une strip-teaseuse tuée dans le Nevada dix ans plus tôt
_ une nonne morte dans un couvent et qui semble ne pas être ce qu'elle prétendait
_ un ex-taulard, qui a purgé quatre ans pour une mort accidentelle, et qui a reconstruit sa vie, avant de recevoir sur son portable une photo de sa femme enceinte en train de fricoter avec un autre homme dans une chambre d'hôtel.
Les trois énigmes permettent de multiplier les pistes et d'embrouiller les lecteurs. Si celui-ci n'est pas trop naïf, il comprendra vite qu'il va s'opérer un rapprochement quelque part, mais Coben sait créer des rebondissements qui vont bien.
C'est en cela que le roman est intéressant : loin de se contenter d'un point de départ complexe qu'il maintiendrait en l'état jusqu'à la fin, Coben fait avancer son histoire. Les révélations s'enchaînent, les questions trouvent des réponses. Et les réponses entraînent, à leur tour, leur lot de nouvelles questions. Cela donne un roman qui n'est pas statique et ne se limite pas à 400 pages de remplissage.
Le découpage des chapitres est savamment entretenu également. On s'arrête sur des "cliffhangers", on joue sur les ellipses, on change de sujet avant que ça ne révèle trop de choses, etc.
Alors, bien entendu, il y a des facilités. Il y a un improbable personnage qui sait absolument tout sur les clubs de strip-tease et qui apporte des réponses bien pratiques. Il y a des coïncidences trop heureuses. Il y a deux ou trois derniers chapitres un peu ridicules, dans le style "il faut maintenant finir, alors on bazarde les solutions".
Mais l'ensemble reste convaincant. L'exemple du divertissement un peu idiot mais qui sait happer son lecteur.