Je vais bien, ne t'en fais pas par François CONSTANT
Ayant envie de lire « Peine perdue », j’ai décidé, au préalable, de découvrir son auteur, Olivier ADAM, par la lecture de son premier roman, « Je vais bien, ne t’en fais pas » (Ed. : Le Dilettante, 2000, paru depuis chez Pocket, 11109). Je n’ai pas aimé. L’écriture s’apparente à celle d’un script de cinéma. Des phrases courtes, le plus souvent dans une structure grammaticale basique, la juxtaposition de plans à prendre … et à laisser aussitôt, une histoire qui s’écrit en 57 chapitres qui ne sont tout au plus que des scènes, la plupart ne faisant pas plus d’une page. De plus, ce récit découpé à l’extrême se permet la répétition des scènes ‘Chaplinesques’ à la caisse du Shopi … Oui, on a compris! Le boulot de caissière est répétitif et les papotages au ras des pâquerettes entre caissières sont de nécessité publique si on veut éviter l’explosion de Burn out dans cette catégorie de travailleurs. Je tâcherai de m’en souvenir lors de ma prochaine montée d’impatience à la caisse d’un super marché ! Qu’on me comprenne bien, dans la vie, j’ai beaucoup de respect pour ces travailleuses. J’avoue en avoir moins pour l’abus d’artifice d’écriture qu’utilise l’auteur en matière de répétitions.
Bref, je croyais découvrir un livre, je n’ai visionné qu’un film. Aucun espace de résonance, pas de place au lecteur pour entrer dans une complexité de la vie, des personnages, de leurs quêtes. On a, paraît-il, tiré un film de ce roman, cela me semble évident. L’adaptation n’a pas été trop compliquée, à mon avis ! Mais de roman, il n’y en a pas… Dommage !
Néanmoins, fidèle à moi-même, refusant de condamner sur une impression, je m’en vais lire (lire plutôt que voir, j’espère) la deuxième partie de ce diptyque « À l’ouest » avant d’aborder le livre qui me fait envie, « Peine perdue ». A suivre.
NB.: Je n'ai pas vu le film avant de lire ce livre ... cela me paraît d'ailleurs inutile après!