Ou l'art de nourrir l'illusion
Bien évidemment, tous les quatrièmes de couverture vous le répètent, King est " le maître de l'épouvante". Il sait comme personne communiquer une tension à la limite du soutenable, raconter des histoires qui nous marquent à vie (qui peut encore dormir en sachant que ça flotte en bas?), est même capable de nous faire frémir avec des thèmes complètement improbables (l'histoire du doigt de plusieurs mètres sortant du lavabo, franchement...)... Alors oui, King est un auteur indubitablement bon dans ce qu'il fait, qu'on aime le genre ou non. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Parce que si certaines nouvelles font sourire, ou trembler, on peut affirmer qu'aucune n'est du niveau de ses précédentes oeuvres. On est loin, bien loin des Différentes Saisons et autres Brume... Une fois fini, on reste avec en bouche la désagréable impression d'avoir acheté le nom de l'auteur avant la qualité du livre. Une impression probablement confirmée par ailleurs, en atteste l'ignoble couverture et quatrième de couv, pompiers au possible, qui en font bien ce qu'il est : un produit marketing avant d'être un livre.