Cloé est cadre dans une grande entreprise de pub et en tant que dirigeante adjointe elle se bat pour réussir à grimper le dernier étage de la hiérarchie. Elle est brillante, belle, sûre d'elle, à la fois arrogante et fragile devant un homme, en l’occurrence son homme, un dénommé Bertrand. Bref, on pourrait qualifier sa vie d'idéale et de brillante. Mais une ombre vient noircir le tableau. Une ombre qui la suit, la persécute, et qui a décidé de lui pourrir la vie en la terrorisant au quotidien.
Jusque là, ce n'est pas super original, du déjà vu ou lu maintes fois. Mais l'écriture est bonne, on a du mal à décrocher du livre, on veut savoir la suite, on veut savoir ce qui va lui arriver, et si elle va réussir à s'en sortir. L'ambiance est donc hitchcokienne à souhait ! On se demande même parfois où s'arrête la réalité dans tout ça. Karine Giebel réussit à nous faire douter et le suspens est à son comble. Il s'agit seulement du second roman que je lis de cet auteur, mais j'y ai retrouvé exactement la même horreur et violence presque dérangeante. On est tenus en haleine jusqu'à la fin. Une fin que je ne vous "spoilerais" pas, mais une fin totalement hallucinante qui ne nous fait vraiment pas regretter d'avoir passé plusieurs heures plongés dans ce livre qui en revanche n'est pas destiné à trouver refuge entre n'importe quelles mains, notamment les plus fragiles ou jeunes. Par contre, je pense qu'une femme pourrait ressentir une terreur supérieure à celle d'un homme, pour peu qu'elle ressente de l'empathie pour ce qui arrive à l'héroïne de ce roman. Il est en effet plus difficile de se mettre à la place d'une femme pour ce genre de choses. Mais faites tout de même attention en vous retournant, l'Ombre est peut être derrière vous...