2ème roman décevant
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le 21 nov. 2021
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Kérozène ne se contente pas de refléter la vulgarité de notre société contemporaine, abreuvée de pornographie, de chimères numériques et de bêtises élevées au rang de langue commune ; il incarne cette même vulgarité en un florilège de chapitres horriblement écrits, dans lesquels s’accumulent les pronoms démonstratifs « ça » et les reprises pronominales telles des garanties d’une sorte de modernité littéraire. Faire d’une station-service le moyeu autour duquel gravitent des trajectoires individuelles destinées à se croiser s’avère être une idée pertinente voire excitante, quoiqu’il ne s’agisse pas là du premier roman qui s’empare de ce mode d’organisation ; le traitement qui lui est réservé touche pourtant à l’amateurisme le plus confondant, les récits peinant à s’emboîter les uns dans les autres, unifiés par leur seule grossièreté digne d’une production adolescente qui convertirait son échec scolaire et sa haine des autres et de soi en une rébellion outrancière.
La culture autosuffisante du choc, à grands renforts de crasses et de perversités stériles – les dauphins que l’on aimerait voir massacrés, l’orgasme dans la mort, le voyeurisme septuagénaire –, achève d’ériger Kérozène en somme du mauvais goût.
Créée
le 15 mai 2021
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