Un livre sur l'espoir qui se savoure au début de l'été. On plonge dans un monde dans lequel le soleil est au centre. On ne sait pas trop si l'on se trouve dans le moment présent ou dans un avenir futuriste tant tout à l'air d'y avoir sa place. L'ordre du monde extérieur reste en arrière plan mais demeure toujours présent au fil de la lecture à travers des mots ou des allusions qui appellent à la déduction, l'imagination d'un univers parallèle.
Le monde de Klara, l'AF (Artificial Friend) qui accompagnera la petite Josie dans son combat contre une maladie dont le nom ne sera jamais révélé, est entouré du doux amère de la réalité qui se joue en toile de fond. Elle n'est pas comme les autres, se montre particulièrement observatrice et fine dans son analyse des émotions, mais se place dans une position ignorante et dénuée de toutes intentions autres qu'aider au mieux la perte fille qui l'a choisi. Jamais elle ne fera preuve de violence contre l'injustice et la fatalité de l'histoire dont elle a été faite la protagoniste. C'est un personnage candide, qui incarne l'espoir. Et le soleil lui donne raison.
Pourtant lorsque l'enfance à fait son temps il est temps pour elle de partir, toujours le sourire au lèvre, avec le doux soulagement qu'accompagne une mission accomplie.
La prose simple et fluide de l'auteur nous dépose au creux d'un monde qui pourrait si facilement être le notre. Les enjeux de l'amour, de la perte et du regard de l'autre sur soi sont abordés justement à travers la rencontre de personnages que l'on observerait délicatement, parfois de très près sans pour autant ôter cette distance qui nous permet de les voir. Que représente Klara pour notre monde? Peut-être une leçon ou une critique, faite quoi qu'il en soit avec une subtilité qui aura rendu la lecture de ce livre un véritable plaisir.