A Knockemstiff, vivent les personnages de Donald Ray Pollock qui ne connaissent quasiment aucun bonheur. Ça boit, ça absorbe tout ce qui fait oublier le réel, des drogues de toute sorte, ça ne respecte rien, ça frôle la noyade mais ça se maintient juste à flot pour savourer la misère et quand on s'est échappé de ce trou du cul du monde qu'est cette ville, le destin vous y ramène.
L'écriture est dense, graisseuse, sale, ça résonne de métaphores qui frappent juste. On retrouve chez Donald Ray Pollock cette grande lignée de la nouvelle américaine où le climat compte plus que l'histoire.
S'il y a quelques malheur sur Terre, sûr qu'il vient absolument de Knockemstiff, Ohio.