Fiche technique

Titre original : Proŝanie s Matëroj

Auteur :

Valentin Raspoutine
Genre : RomanDate de publication (Russie) : 1976Langue d'origine : Russe

Traducteurs :

Jeanne Toscane, Irène Tenèze
Parution France : 1979

Éditeur :

Robert Laffont Éditions

Résumé : Le Monde, sous la signature de Nicole Zand, consacra il y a quelques mois une page entière à Valentin Raspoutine et à trois autres écrivains soviétiques " de l'intérieur ", pour s'insurger contre le fait que, seule, la littérature russe " de l'extérieur ", celle des exilés essentiellement, reflétait la vérité sur la réalité soviétique : « Elle seule serait digne d'attention. Elle seule mériterait l'appellation de littérature. » Nicole Zand poursuivait : « Les choses ne sont pas si simples. Il existe bel et bien une littérature de l'intérieur qui n'a rien à envier à celle de l'extérieur et qui, au contraire, la rejoint, la complète, ne s'en différencie pas au fond. » Et, en venant à Valentin Raspoutine, elle écrivait : « La première traduction en français d'un de ses romans est passée un peu inaperçue, et c'est très dommage, car il s'agit là d'un des plus importants écrivains de sa génération. » Ce roman, c'était Matouchka, qui racontait sur ce mode tragi-comique, où sont inégalables les grands conteurs russes, la mort d'une vieille paysanne parmi ses enfants qui l'abandonnent. L'Adieu à l'Île, c'est l'histoire de la fin d'un village sibérien, comme celui où naquit Raspoutine, qui va disparaître sous les eaux pour la construction d'une grande centrale hydro-électrique. Nos paysans ont connu cela aussi, et des drames cousins comme le Larzac. Mais peut-être est-ce ressenti de façon encore plus pathétique par ces Sibériens cramponnés avec une passion primitive à leur terre et à leurs morts. Et en même temps quelle sève d'humour et de drôlerie ! Les femmes surtout, inoubliables, qui passent des larmes au rire, à la colère, au désespoir et bafouent les bureaucrates et les fonctionnaires obtus — hommes, naturellement — tout juste bons à tourner en rond sur leur barque, perdus dans le brouillard du fleuve et de leurs règlements… C'est un livre qui ne se raconte pas ; c'est souvent le cas des grands livres.