rien à dire.
Hmmmmmm. Plus le temps passe et moins je crois avoir aimé l'Anomalie. La faute sans aucun doute à une fin qui semble s'achever plus parce qu'il n'y avait plus rien à dire qu'autre chose, dans une...
Par
le 26 nov. 2020
97 j'aime
10
Hervé le Tellier, mathématicien de formation et membre de l’Oulipo ( association de littérateurs alternatifs), a quand même réussi à bousculer le lecteur avec l’Anomalie. Sur les cent trente premières pages, bien malin est celui qui peut savoir ce dont on nous parle. Beau joueur, le Tellier finit par dévoiler la ficelle liée à un paradoxe de réalité alternative et ce qui en découle. Le lecteur, d’abord balladé, ne peut s’empêcher de se demander si un procédé littéraire peut légitimer le contenu même du livre.L’auteur,dans un exercice de haute voltige d’assemblages logiques, démontre sa virtuosité de scénariste scientifique, mais que devient l’attachement qu’on peut avoir envers des personnages via leurs personnalités ou leurs émotions? On ne peut pas dire que le Tellier se fourvoie dans la description de 2021 mais est ce que nous, lecteurs, au delà du récit subtilement imbriqué, nous retrouvons dans une littérature sensible et habitée? J’en doute véritablement sans condamner l’entreprise audacieuse de l’Anomalie.J’avoue que je reste aussi sur ma faim et que l’atmosphère très américaine du récit ( qui n’a pas plu à certains sens-critiqueurs) m’a un peu gavé par moments. L’académie Goncourt, en récompensant Hervé le Tellier, a mis en avant une littérature efficace dont la force évocatrice est reléguée. Ni conquis par la recette de l’Anomalie ni contre cette dernière , je me dis cependant que la vraie fibre littéraire peut vaciller au service d’une machinerie stylistique bien huilée mais pas si goûteuse.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes lectures en 2021
Créée
le 16 janv. 2021
Critique lue 288 fois
D'autres avis sur L'Anomalie
Hmmmmmm. Plus le temps passe et moins je crois avoir aimé l'Anomalie. La faute sans aucun doute à une fin qui semble s'achever plus parce qu'il n'y avait plus rien à dire qu'autre chose, dans une...
Par
le 26 nov. 2020
97 j'aime
10
...Et la ressemblance n'est pas seulement spéculative, puisque le pitch du livre est très proche de celui de la série américaine Manifest sortie en 2018 (lien Wiki...
le 14 déc. 2020
42 j'aime
1
D'accord, l'auteur a du talent. Comme il l'ecrit vers la fin du livre, il a commencé comme Mickey Spillane et cite "si par une nuit d'hiver un voyageur". Le problème c'est ce coté "si par une...
Par
le 9 nov. 2020
24 j'aime
Du même critique
Ce qui marque d’entrée dans Eiffel est la qualité des scènes d’époque du côté de Bordeaux où de Paris. Martin Bourboulon effectue une mise en scène épatante où chaque détail compte. Les extérieurs de...
Par
le 13 oct. 2021
40 j'aime
Je comprends mieux pourquoi nos voisins britanniques ont une affection si particulière pour Paddington.Ce petit ours péruvien et déraciné qui débarque à Londres a déjà un regard naïf mais pas tant...
Par
le 14 déc. 2014
25 j'aime
3
Jesuislà est un film retors car les vingt premières minutes du film ne vous préparent volontairement pas à ce qui va suivre. En effet, le spectateur a tout juste le temps de se baigner dans la vie de...
Par
le 7 févr. 2020
19 j'aime