Quelle déception que ce roman. Je serai certainement dure dans ma critique et ce, même si je suis au fait qu'il s'agit d'un premier roman, ces derniers appelant d'ordinaire un peu d'indulgence. Je ne serai pas indulgente avec L'arrache-mots. Notez, ce n'est pas uniquement l'autrice qui est dans ma ligne de mire mais au moins autant (si ce n'est plus) l'éditeur.
Relevons les ingrédients qui composent cette histoire et voyons si vous décelez également le problème :
_ héroïne studieuse et maladroite
_ Promis mystérieux et peu loquace qui l'attends à la capitale pour un mariage arrangé
_ Promis protocolaire, excellent dans son travail (magistrat)
_ Promis très froid et fuyant toute relation sociale
_ Promis raillé par les membres de la cour
_ héroïne possède un don magique très rare
_ Un membre de la famille de l'héroïne plus âgée et excentrique l'accompagne en tant que chaperon à la capitale
_ Promis arborant une grande cicatrice sur le visage, pense donc être repoussant pour sa promise
_ le don est la vraie raison du mariage
_ Promis capable d'entendre les pensées de tout le monde SAUF de sa promise
_ deux héros se méprennent sur les vrais sentiments de l'autre et tombent finalement en pamoison
Ce n'est plus de l'hommage à ce stade mais un manque criant d'imagination (...plagiat ?). Et pourtant tout n'est pas à jeter dans ce roman. L'idée de base était même prometteuse. Ce don d'arrache-mots est une excellente idée tout comme le parti pris de conserver dans ce monde imaginaire tous les grands noms de la littérature comme s'ils y existaient également (Racine, Hugo, la fontaine etc), l'héroïne arrachant les mots et les modelant pour illustrer le texte. On a pris une bonne idée et on a rajouté à la pelle les éléments qui ont contribués au succès de la passe-miroir et de Twilight dans l'espoir de charmer un grand lectorat, le tout formant un grand replâtrage très décevant.
Je pensais lire un texte original à la hauteur de la quatrième de couverture, j'ai trouvé un roman marketing. Dommage...