Par où commencer ? J'ai globalement apprécié le livre, mais il a également été une source régulière d'agacements.

L'analyse de notre attitude en tant que consommateur est plutôt intéressante, les pistes pour se défaire des mauvaises habitudes également.
De la même façon, l'idée de repenser notre rapport à la nourriture a du sens, même si on y trouve pas mal de conseils de grand-mère, dont certains me semblent vraiment douteux.

D'autres chapitres m'ont mis un peu mal à l'aise, dans la mesure où j'ai réalisé à quel point que la quête de simplicité est un problème de riche, et on sent qu'on pourrait facilement passer d'un consommateur-entasseur à un consommateur-curateur-lifestyle, certes moins encombré de possessions matérielles, mais tout aussi superficiel.
Prise de conscience salutaire, certes, mais désagréable.

Ce que je reproche, en revanche, c'est l'aspect très personnel du livre. L'auteur le dit elle-même : l'ouvrage est basé sur ses notes personnelles et sur son ressenti par rapport à ses problématiques propres.
La manière qu'elle a d'ériger certains conseils en règles absolues m'a prodigieusement agacé.

D'autant plus quand ceux-ci ne sont absolument pas transposables si on est pas dans la même situation que l'auteur (que l'on devine quadragénaire, plutôt à l'aise financièrement, certainement célibataire et sans enfant).
D'autres conseils se contredisent carrément d'un chapitre à l'autre... Au lecteur de trier et de faire ses choix.

Des pans entier du livre m'ont laissé de marbre : tout ce qui touche à la méditation me semble un peu du domaine de l'ésotérisme, je m'en tiens éloigné.
Quant au chapitre sur l'hygiène et le rapport au corps... L'auteur s'adressant clairement aux femmes, à nous autres hommes de faire le tri. Mais tout de même, c'est quoi cette obsession du brossage ? Et celle de l'huile ?!

Au final, une lecture loin d'être inintéressante, même si elle demande un peu de recul.
Un livre à lire, donc, mais à ne surtout pas acheter (vous voulez posséder moins, rappelez-vous).
Pish
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Lu en 2012

Créée

le 9 janv. 2013

Modifiée

le 10 janv. 2013

Critique lue 1.2K fois

10 j'aime

6 commentaires

Pish

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

10
6

D'autres avis sur L'art de la simplicité

L'art de la simplicité
cosmos
8

Critique de L'art de la simplicité par cosmos

L'art de la simplicité, ou comment se désencombrer à divers égards : faire le tri dans ses possessions, chasser les pensées inutiles... En résumé, faire le tri en soi et autour de soi pour ne garder...

le 30 nov. 2010

6 j'aime

1

L'art de la simplicité
Apostille
7

Errare humanum est...

Ce livre est une petite fleur dans le jardin du bien-être. Selon votre sensibilité, son odeur pourra vous enchanter, vous gêner, vous émouvoir ou vous laisser indifférent. Il convient en préambule...

le 15 déc. 2014

5 j'aime

L'art de la simplicité
_Loïs_
8

Critique de L'art de la simplicité par _Loïs_

Une approche de la simplicité dans tous les domaines, comme une manière de penser, de choisir, de vivre en fait. L'auteur nous guide dans cette réflexion qui est bien plus que théorique, on y trouve...

le 5 nov. 2017

2 j'aime

2

Du même critique

Le Chant des sirènes
Pish
8

Critique de Le Chant des sirènes par Pish

Je ne m'étais jamais intéressé à Orelsan, suivant d'une oreille distraite ses déboires festivaliers et les répercussions de "Sale Pute". En distillant ses clips (Raëlsan, 1990, Suicide social) au...

Par

le 20 déc. 2011

25 j'aime

5

Divenire
Pish
10

Ma vie pour un piano

Pas de chichis, pas de démonstration de virtuosité gratuite. Un jeu doux, tout en retenue. Ludovico Einaudi a le secret des mélodies simples, qui font mouche à la première écoute, et ne vous...

Par

le 20 déc. 2011

12 j'aime

1

À bord du Darjeeling Limited
Pish
4

Ennuyeux comme un voyage en train

Casting alléchant, réalisateur de renom, je me suis laissé prendre au piège. J'avoue, le début m'a intrigué. Mais je me suis rendu compte que sous prétexte de voyage initiatique, il n'y aurait pas...

Par

le 19 sept. 2012

11 j'aime

2