Je ne connais pas grand chose au baseball, mais comme je fais du rugby, j'avais envie de lire un livre sur un sport d'équipe.
Après une brève recherche internet et un passage par la médiathèque du coin, me voilà donc en train de lire L'art du jeu.
Et je n'ai pas été déçu de cette description du monde sportif. Même si le héros joue à un tout autre niveau que le mien et semble promis, du moins au début, à une carrière incroyable, on peut ressentir l'ambiance d'un sport d'équipe. Celle des vestiaires, des entrainements, des coéquipiers, qu'on est obligé d'aimer, des remises en question, des voyages en bus, des matchs. Bref, de tout ce qui fait un sport d'équipe. Et l'auteur à un réel talent pour nous faire partager tout ça. Il n'a pas besoin de plus, tout le livre m'aurait captivé s'il avait relaté la vie de cette équipe de baseball.
Le livre se gâte quand les autres personnages commencent à graviter autour du héros. Car le livre est un livre choral. Une partie sur le baseball. Une partie sur le doyen de l'université. Et une sur la fille du doyen. En gros, sachant que tout ça s'entremêle. Si la partie sur le doyen est finalement assez intéressante et sonne juste, celle sur l'histoire d'amour de sa fille alourdit complètement le roman. On sent une romance et une trahison un peu surchauffée, et l'auteur perd complètement la force de son style. A noter aussi, que l'ajout de l'histoire du doyen et de sa fille finit par progressivement occulter la vie du club de baseball. Les errances du héros agacent, et on en vient à oublier la force et l'attrait du début du roman.
Un roman qui avait du potentiel mais qui s'éparpille beaucoup trop. Il aurait fallu resserrer le tout, garder une ligne claire sur le baseball.