De la contagion du mensonge
Sans que cela enlève quoique ce soit à sa valeur et à son mérite, ce petit ouvrage n'est pas de Jonathan Swift mais de son ami et complice au sein du Scriblerus Club, John Arbuthnot. Lequel fut par ailleurs un mathématicien tout à fait remarquable et également médecin en plus de ses talents littéraires personnels. Il est fort curieux et pour tout dire quelque peu mensonger de s'être servi du nom de Swift en porte-drapeau pour cette édition; ceci pour pallier probablement à l'oubli, fort injuste, dans lequel est tombé Arbuthnot. Comme quoi, le mensonge n'est finalement pas l'apanage des politiciens; même s'il est vrai que ceux-ci y aient apporté du fait de leur rôle "représentatif" une forme d'outrance particulière qui banalise le vulgaire mensonge commercial tel qu'il est pratiqué ici. Lequel respecte parfaitement l'un des préceptes de ce livre, à savoir que pour être crédible, le mensonge doit faire preuve d'une certaine vraisemblance. Vraisemblance qui tient ici à l'indéniable parenté d'esprit qui existait entre Swift et Arbuthnot.
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