Alicia Gallienne fait partie de cette lignée de poétesses qui décrivent le bonheur quand elles sont tristes. La force quand elles sont malades. Le bien quand elles vont mal. Car elle meurt à tout juste 20 ans d'une maladie osseuse mais avant cette tragédie, elle a écrit un florilège de poèmes de 16 à 20 ans.
C'est bien écrit, c'est fort, c'est beau. On ne peux pas savoir qu'elle ne va pas bien tellement ses poèmes sont vivants. Elle ne le dit pas, pas directement. Il y a peu d'indices visibles en rapport à sa maladie. Il n'y a pas vraiment de naïveté ni de caricature non plus alors que le piège est facilement sous nos pieds.
C'est beau et c'est vivant.
Oui, c'est beau et c'est vivant, mais ça ne l'est pas... puisqu'on en ressort forcément triste à la fin des poèmes, en sachant la vérité. Comme si la vérité était le contraire du beau.
On est perdu entre lire des poèmes venant d'une jeune poétesse extrêmement pétillante, et en entre lire des poèmes en ayant l'image d'une personne qui va mourir quelques années après. Les deux masques nous hantent à la lecture de n'importe le quel de ses poèmes.
Bouleversant.