Aujourd'hui, j'ai lu (enfin j'ai fini) L'Eclat d'Obus de Maurice Leblanc. Ce livre est intercalé au milieu de nombreux livres d'Arsène Lupin que je suis en train de découvrir, et c'est pas loin d'être mon préféré de Maurice Leblanc et pourtant...
Et pourtant, il s'agit d'un livre de guerre. Champ de batailles, manœuvres politiques, espionnage. C'est pas vraiment mon truc et je pense que si je ne pensais pas lire un Arsène Lupin au départ, je ne me serais pas lancé dans la lecture. Arsène Lupin intervient mais de manière très courte, à peine quelques minutes. Et encore, il paraît qu'il n'était pas prévu dans la première édition et que ce n'est qu'ensuite que son personnage a été ajouté.
On suit Paul Delroze, marqué par l'assassinat de son père auquel il a assisté, qui vient emménager avec sa nouvelle épouse dans le château de sa belle famille. Tout se passe bien lorsque le couple pénètre dans la chambre de sa défunte belle-mère. Et là, stupeur, il reconnaît, sur le tableau représentant sa belle-mère, l'assassin de son père. Autant dire que ça jette un froid sur le couple. Paul Delroze profite de la mobilisation pour la guerre pour fuir sa femme et pour s'enivrer de batailles. Ces batailles le ramèneront au château de son épouse envahit par les Allemands. Et il fera tout pour la sauver.
Les rebondissements sont nombreux et m'ont tenu en haleine tout le long du livre. Et malgré l'absence d'Arsène Lupin, on reconnait les complots alambiquées qui se démêlent petit à petit uniquement grâce à la perspicacité de son personnage principal. Ce dernier a toujours un coup d'avance et c'est même parfois trop. Si la plupart du temps cela s'explique par la chance ou par l'intellect, d'autres fois, la ficelle est un petit peu grosse. Par exemple, à un moment il demande à son supérieur le nom de vingt prisonniers français des Allemands qu'il faudrait récupérer. Pour quelle raison, on ne sait pas et lui-même ne le sait pas. Bien évidemment, cela aura une importance capitale par la suite.