Marc Édouard Nabe nous livre ici une fiction autour de l'affaire DSK, presque à chaud puisque le roman est écrit dans les jours qui suivent le scandale, un peu à la manière d'Une lueur d'espoir après les attentats du 11 septembre 2001.
Faisons court : Nabe s'est lancé dans l'auto-édition, il attend beaucoup de retombées de cette entreprise, et pour cela, il envoie du lourd. Et quelle déception quand on compare cette bouse à son dernier livre, sélectionné au Renaudot (L'homme qui arrêta d'écrire). C'est un raté éditorial, un raté stylistique, un raté pamphlétaire. Les vulgarités s'accumulent page après page et le pauvre Nabe n'a pas compris que l'antisémitisme des années trente à la Céline était désormais un peu désuet.
On relèvera aussi de nombreux passages scatophiles peu intéressants qui détonnent énormément avec des chefs-d'oeuvres comme Au Régal des Vermines, Lucette ou Le Bonheur.
À faire du *teasing*sur son oeuvre, en beuglant à qui veut l'entendre qu'il est en train de préparer une bombe éditoriale, Zannini ne serait-il pas en train de se rétracter sur lui-même et de devenir son propre alter-ego nabot ?