Bouleversant...
Un livre lu au collège et qui m'a laissé un souvenir indélébile. La cruauté de la mère m'est restée gravée au fer rouge... J'ai encore souvenir de ses habits en toile de jute et de ce qu'elle lui...
le 5 nov. 2014
3 j'aime
Quelle enfance, que celle de Jules Vallès qu'il raconte dans son autobiographie "L'Enfant" qui constitue le premier tome d'une trilogie (L'Enfant, Le Bachelier et L'Insurgé) !
Entre une mère très violente qui le bat continuellement, sans raison, et un père soumis, irascible puis brutal, Jules s'invente le pseudonyme de Jacques Vingtras pour décrire cette enfance malheureuse.
Il écrira cette autobiographie en 1876, à 44 ans, alors qu'il est en exil à Londres, après une condamnation à mort prononcée par un Tribunal militaire pour sa participation à la Commune de 1871 et que sa fille Jeanne-Marie est morte l'année précédente, âgée de moins d'un an…
Ce roman paraîtra en feuilleton dans le journal Le Siècle en 1878.
Il est très difficile pour moi d'écrire une chronique sur ce livre ; d'abord, parce qu'il est autobiographique et qu'il transpire de violences, d'ennui, de solitude.
Jules Vallès écrit un roman catharsis pour se libérer de ses souffrances. Mais le style est journalistique : ce n'est pas un beau roman, mais une suite de mésaventures vécues par le petit Jules racontées assez sèchement, comme si l'auteur voulait se détacher de cet enfant et de ses souvenirs de 3 à 16 ans…
Je ne sais pas si c'est par humour ou par résignation, que Jules Vallès en arrive à écrire que sa mère avait du courage car "elle se sacrifiait, elle étouffait ses blessures, elle tordait le cou au premier mouvement pour se livrer au second : au lieu de m'embrasser, elle me pinçait ; vous croyez que cela ne lui coûtait pas ! Il lui arrivait même de se casser les ongles. Elle me battait pour mon bien, voyez-vous. Sa main hésita plus d'une fois ; elle dut prendre son pied."
Alors que j'ai souffert avec l'enfant Vallès, j'ai pris peu de plaisir à lire ce roman.
Quelle vie triste mais acharné à survivre et à s'insurger, Jules Vallès dédit son roman "A tous ceux qui crevèrent d'ennui au Collège ou qu'on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance furent tyrannisés par leur maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre."
Ce livre reste une autobiographie qui raconte les souffrances d'un enfant et une approche de ce XIXe siècle si riche d'auteurs par ailleurs…
Créée
le 17 déc. 2023
Critique lue 20 fois
D'autres avis sur L'Enfant
Un livre lu au collège et qui m'a laissé un souvenir indélébile. La cruauté de la mère m'est restée gravée au fer rouge... J'ai encore souvenir de ses habits en toile de jute et de ce qu'elle lui...
le 5 nov. 2014
3 j'aime
Un livre que j’aurais aimé aimer, parce que l’auteur est sympathique, que la dédicace claque et que le thème de l’éducation à la dure donne souvent des récits prenants, à défaut d’être la garantie...
Par
le 16 janv. 2015
2 j'aime
Grâce à la bibliothèque de la Pléiade, je continue ma découverte d'auteurs peu connus du grand public. C'est ainsi que je me suis retrouvé à lire L'Enfant de Jules Vallès, un auteur dont je n'avais...
le 11 juil. 2021
1 j'aime
Du même critique
Ce roman m'a rappelé la série "Grand Hôtel" une série télévisée espagnole que j'adore !Nous voici en 1926, à Portofino dans un hôtel luxueux tenu par une famille anglaise, venue en Italie redonner un...
Par
le 31 déc. 2023
2 j'aime
Rarement lu un livre aussi juste sur la façon dont le système techno médiatico financier a formaté un homme creux, égocentrique, déconnecté et pervers.Indispensable
Par
le 20 nov. 2023
2 j'aime
Plus qu'un récit de la Bataille de Valmy (20 septembre 1792), cet ouvrage est un essai historique sur les armées républicaines.Jean-Paul Bertaud démontre que la canonnade de Valmy a été une vraie...
Par
le 27 juil. 2024
1 j'aime