Mon prochain roman de Michael Connelly sera sans doute celui qui est considéré comme le meilleur de sa longue liste d'ouvrages : "Le Poète" et dans lequel apparaît pour la première fois le personnage Jack McEvoy. Ici, à nouveau en compagnie de Rachel Walling, il est encore à la poursuite d'un serial killer. Un quoi ? Un serial killer. Un qu.. oui, encore un parmi tant d'autres. Rien de neuf à l'horizon si ce n'est d'avoir la confirmation que Michael Connelly est un écrivain doué pour toujours tenir en haleine le lecteur malgré des situations convenues et maintes fois lues.
Le plus intéressant dans L’ÉPOUVANTAIL reste la description qu'il fait du milieu de la presse écrite et plus particulièrement de celle d'un quotidien de renom. Malheureusement superficiel, ce monde est plombé par des critiques permanentes d'Internet et des nouvelles technologies. En effet, en plus de causer la perte du monde de l'édition, nos données personnelles ne sont pas autant protégées qu'on veut bien nous le dire, nous sommes filmés, épiés, et on peut rapidement se retrouver en un clic entre les mains d'un redoutable, intelligent et manipulateur tueur. Je fais certes un raccourci, mais son raisonnement incroyablement réactionnaire qui domine cette enquête, dont on connait tous les aboutissants dès les premières pages, est la plus malsaine des nombreuses banalités qui parsèment ce roman fait pour le grand public friand des héros top cools et des détraqués vraiment pas gentils du tout. Cependant, ce roman se lit avec plaisir car Connelly à un savoir faire indéniable même s'il semble, d'après de nombreux avis, s'essouffler depuis de nombreuses années déjà.