L'Épouvantail par raphaelM77
J'ai lu beaucoup de Connelly, pas loin de 50 % des livres que j'ai lu dans ma vie sont de lui.
Il produit beaucoup de roman policier, c'est un ancien journaliste de chronique judiciaire dans un grand journal des Etats Unis.
La plupart de ses livres ont pour personnage un flic de Los Angeles qui traquent des Serials Killer, Harry Bosch, en l'honneur du peintre homonyme que sa mère, une ancienne prostitué qui s'est fait assassiné aimait bien... Enfin c'est une disgréssion puisqu'ici, le personnage est Jack Mc Evoy, journaliste criminel au los Angeles Time qui avait déjà été le personnage principal du livre le Poète où il avait écris sur, traqué et aidé à l'arrestation d'un tueur en série surnommé le poète car il écrivait des poèmes aux policiers... Jack Mc Evoy avait reçu un franc succés grâce au livre qu'il avait écris sur le tueur.
Pour résumer, on a Connelly, ancien journaliste criminel, qui écris un livre sur un journaliste criminel qui, lui aussi écris des romans, donc il sait de quoi il parle mais pourtant...
Ici, on se situe après l'histoire du poète, le Los Angeles Time est en crise, notamment face à la montée du journalisme sur internet . Mc Evoy est victime d'un licenciement économique. On lui laisse quinze jours pour plier bagage et former sa remplaçante.
Pendant le temps qu'il lui reste, il se penche sur une affaire de meurtre dans un quartier populaire, attribué à un jeune membre d'un gang. Bien sûr, le coupable idéal n'est pas le bon, tous le monde a fait fausse route et Mac Evoy y voit une occasion de sortir par la grande porte. En effet, il va vite se retrouver sur la piste d'un serial killer comme il les aime, méchant à souhait.
Il sera aidé dans sa traque par Rachel Walling, Agent spécial du FBI, qui est aussi son ancienne comparse dans la traque du poète, et amante, apparaissantaussi dans d'autres bouquins de Connelly, mais pas avec Mc Evoy.
En fait, les différents personnages de Connelly sont contemporain, bossent dans le même coin, et se croisent dans ses bouquins. Un autre de ses personnage est un avocat, qui apparait sur les écrans sous les traits d'un acteur en vogue, Matthew McConaughey dans la défense Lincoln.
Pour revenir à l'épouvantail, jusque là c'est assez plaisant, même si on peut toujours tiquer sur certains aspects un peu exagérés, comme le simple journaliste qui découvre la vérité seul contre tous (flics, FBI).
Mais il y a des aspects vraiment intéressant, comme ce tueur-hacker qui manipule son monde par les nouvelles technologies.
Connelly écris bien et ses polars sont bien informés et documentés, on a toujours l'impression de lire un peu plus qu'un polar. Mais on voit les manies dans la construction, on anticipe ce qu'il va se passer, parfois plusieurs dizaines de pages en avance et donc on s'ennuie, on s'agace, enfin je m'agace... ses premiers livres me plaisaient mieux, comme la Blonde en béton (voir chtimixeur qui a l'air d'être un connaisseur).
Et ici, en l'occurence, comble de grosses ficelles rouges, cousues avec des grands mouvement de bras et des gros sabots, le super journaliste d'investigation et sa super copine profileuse, si habile à démasquer à eux deux le super grand méchant serial killer, se jètent, tout à coup, dans l'antre du loup et ne voient plus rien... et le FBI va alors travailler mains dans la main avec le tordu pervers... s'il vous plait... Pourquoi Mac Evoy et Walling ont tout d'un coup perdu leurs cerveaux ?
Bien sûr, il fallait bien terminer le livre par une confrontation avec le tueur et trouver un deus es machina pour rapprocher les deux tourtereaux du tueur, mais c'est trop facile et trop peu crédible.
Si je n'avais pas aimé d'autres Connelly, j'aurais mis une note plus basse, on sent quand même qu'il est dans une industrie que l'on pourrait mettre en parallèle avec Hollywood. D'ailleurs, Créance de Sang, avec Clint Eastwood est une adaptation réussie d'un autre de ces livres, et l'épouvantail, c'est aussi le titre d'un bon film avec Gene Hackman et Al Paccino.