Trop burlesque pour moi

Arkadi et Boris Strougatski, deux écrivains qui se cachaient pour moi derrière un des meilleurs romans de science-fiction qu'est Stalker. Les deux frères qui l'adapteront au cinéma avec l'aide de Tarkovski pour signer ce qui est à l'heure actuelle mon film préféré. J'avais donc assez hâte de replonger dans le travail des deux frères. C'est chose faite avec L'escargot sur la pente.

Je vais être clair, la déception est présente à l'issue de ce bouquin. Bien sûr, c'est une oeuvre ouvertement politique, écrite dans le contexte de la Guerre Froide et vu de notre point de vue, du mauvais côté du mur. C'était certainement l'avis des Strougatski aussi mais à l'issue de ce roman, on peut dire que la vision de l'Occident qu'ils en avaient n'était pas forcément idéalisée.

L'Administration et la Forêt sont deux entités absolument distinctes, dirigées par des personnes qui mettent sous leur joug tous ceux qui ne rentrent pas dans la norme. C'est un film sur l'obéissance, finalement absurde de chaque être humain. L'homme a cette faculté de se plier à l'obéissance et aux commandements, même si ces derniers se révèlent être ridicules.

Critique acerbe des grands courants politiques, le bouquin m'a perdu assez rapidement en cours de route, pour parfois me retrouver et me perdre à nouveau en chemin, comme si je me promenais dans les sentiers de cette fameuse Forêt. Le problème, c'est qu'en voulant jouer sur l'imaginaire et le fantastique, les auteurs ne m'ont malheureusement pas touché. Sans oublier ce côté burlesque, voire grotesque de certaines situations.

La faute a un monde trop grotesque, sans queue ni tête par moment dans l'histoire qu'il raconte. S'il faut forcément aller au-delà des simples lignes du récit, je me demande parfois où est-ce que les auteurs veulent m'emmener lorsqu'ils évoquent certaines situations. De même que certains monologues de personnages sont finalement assommants à lire.

Bref, un fond intéressant mais une façon de faire qui ne m'a pas permis d'accrocher totalement.