Un NESBO de plus, mais ça change quoi ? Rien ! Une fois de plus, "L'étoile du diable" est l'histoire d'un flic qui boit trop. Un flic qui se retrouve seul parce qu'un ménage à trois, flic-boulot-compagne n'est pas possible. Un flic qui est dans la ligne de mire de ses supérieurs mais qui aura tout de même raison et regagnera leur confiance jusqu'au prochain épisode. Un flic qui doit se méfier de ses collègues car tous n'ont pas l'honnêteté souhaitée pour atteindre son niveau d'intégrité. Un flic dont les suspensions sont nombreuses, les retraits de son arme le mettant en danger aussi et qui, cette fois, voit son avenir dans la police définitivement anéanti. Quoique, un fois de plus, peut-être ... Jo NESBO, romancier à la production d'écriture bien orchestrée sait, dans les dernières pages, ouvrir une porte, laisser filtrer un espoir : les inconditionnels de Harry Hole, inspecteur fétiche, auront encore à se mettre quelque chose sous la dent, sous les yeux en tous cas.
L'histoire en elle-même, comme dans tout billet à propos d'un polar, n'est pas à raconter même si, je le reconnais, elle est racontable, tient assez bien la route et nous déverse son lot de suspects qui ne nous invitent qu'à une seule chose : ne pas trop y croire et cadrer un peu plus large pour élargir notre champ de vision.
Le style est, lui aussi, semblable à NESBO comme à tant d'autres. Découpé à souhait, léger à lire et, il faut le reconnaître à l'auteur, descriptif sans tomber dans une surenchère de la mise à plat des éléments qui chez certains composent un trash, souvent inutile et vulgaire (voir "Le livre sans nom", par exemple.
Bref, un bouquin qui se laisse lire mais dont l'absence n'appauvrirait pas le genre.