L'Exil est mon pays
Fiche technique
Auteur :
Isabelle AlonsoGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 2006Éditeurs :
Pocket, Éditions Héloïse d'OrmessonISBN : 9782350870311, 9782266175593, 9782350870311Résumé : Une fillette raconte le parcours du combattant de ses parents, Angel et Libertad, réfugiés venus en France pour échapper à la dictature franquiste. Avec ses mots d'écolière, elle explique comment, à peine arrivés, ils durent démarrer une nouvelle guerre, non plus pour leurs idées mais pour leur identité. Elle tente de déchiffrer ce monde où les sentiments, les ressentiments sont à la taille des grands. Dans sa petite tête un champ de points d'interrogation. ÿtrangère, qu'est-ce que cela signifie au juste ? Perception enfantine touchante et drôle de la différence, du courage des parents, mais aussi des lâchetés et des peurs de tous. Et puis, il y a la langue. Celle d'un pays que l'on ne quitte jamais vraiment, et qui vous ramène sans cesse d'où vous voulez ou devez partir. Et cette autre langue, apprise par devoir et utilisée avec bonheur pour décrire ceux dont l'ailleurs est le pays.Née en Bourgogne de parents espagnols réfugiés politiques, est devenue française à l'âge de huit ans par naturalisation. Elle est aujourd'hui chroniqueuse à la radio et à la télévision. L'Exil est mon pays est son troisième romanExtrait du livre:Le train s'arrache, entame les très longues heures qu'il faut à un train franquiste pour parcourir cinq cents kilomètres. Le bébé assure l'animation, gazouille, fait le tour des genoux des cinq autres passagers du compartiment, tente comiquement de tenir debout en raidissant ses gambettes comme si sa vie en dépendait. Un jeune homme, juste en face de Libertad, s'amuse particulièrement des facéties du petit. La conversation s'engage, sur de menues considérations, le bébé si éveillé, si drôle, si mignon, il tient de sa maman, le train, sa vitesse ou plutôt sa lenteur, le temps qu'il fait, c'est février, l'hiver n'est pas fini, oh non, et en France c'est pire, vous verrez, votre mari vous attend