C'est après avoir essayé vainement de me plonger dans "Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier" de Modiano que je m'essaie à "L'herbe des nuits". Non le prix Nobel de littérature ne pouvait pas me laisser comme ça, errant, cherchant à me rattraper aux branches de ses histoires pour y trouver un génie reconnu. Pourtant il l'a fait.
C'est rare que l'on donne plusieurs fois sa chance à un écrivain pour faire bonne impression. J'attends d'un livre qu'il me surprenne, qu'il me fasse réfléchir et frémir à son dernier mot. Qu'il me touche, qu'il me transforme. Que je n'ai qu'une envie le partager avec le reste du monde.
J'aurais aimé avoir aimé ce livre. Et les autres.
En bref, Jean revit à travers ses notes prises dans son petit carnet noir sa jeunesse et ses moments passés avec Dannie, son amie au passé douteux et de louches compagnons de route. Finalement, nous y découvrons une scène de crime et des ramifications politiques vers le Maroc postcolonial.
Je n'ai pas trouvé les personnages attachants, les descriptions ne m'ont pas particulièrement transportées dans son univers, pour tout dire j'ai trouvé le tout assez plat.
Vous l'aurez deviné, selon moi, "L'herbe des nuits" n'est pas un livre à retenir et à garder précieusement dans sa bibliothèque.