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Une intrigue qui a gagné en matière
Alors que dans L’héritier du roi Arthur, le scénario m’avait semblé un peu bancal, voire même simplet, les choses m’ont paru davantage travaillées, ici. C’est comme si l’auteur avait pris le temps de nuancer les aventures de ses héros, d’approfondir l’intrigue qui, d’ailleurs, m’a parfois donné du fil à retordre. Je suis seule fautive, néanmoins ; n’ayant pas eu beaucoup de temps pour moi ces derniers temps, j’ai lu le début du récit de façon morcelée. Et je me suis vite rendu compte que cela ne menait à rien !
Je me suis donc réservé un week-end complet afin de me plonger dans cette nouvelle épopée… et ne plus en sortir avant la fin !
De l’ancien et de la nouveauté du côté des personnages
J’ai davantage apprécié Kadfael dans ce deuxième numéro. Devenu un roi sage - son destin était tout tracé ! -, il se lance à nouveau dans une quête éperdue suite à l’appel de Merlin, son ancien mentor.
Ceci dit, il n’est plus vraiment au centre de l’histoire. A ses côtés, nous retrouvons une myriade de personnages, certains toujours stéréotypés, d’autres un peu moins. Leur nombre a failli me perdre, mais la plupart se trouve dans L’héritier du roi Arthur (heureusement !), et il existe un lexique, assez utile, au début du livre.
Et comme dans tout récit suffisamment étoffé, j’ai aimé suivre les points de vue de chacun, bon ou méchant. Mon petit coup de coeur, c’est Nidhogg, le dragon – et oui, je craque toujours pour le dragon,je n’y peux rien !
Enfin, j’ai trouvé que l’auteur ménageait moins notre joyeuse troupe dans ses péripéties, ce qui rend le livre beaucoup plus crédible à mes yeux !
Quelques défauts qui persistent
La subtilité n’est toujours pas le fort de cette série, mais l’histoire tient la route cette fois, si on excepte les quelques passages un tantinet trop héroïques, bien sûr. Mais voilà, ça reste de l’heroic fantasy jeunesse, alors…
A contrario, j’ai (encore) eu du mal avec les romances qui se sont déroulées dans ce deuxième volet. A croire que les personnages sont tous formés sur le même moule : ils n’ont jamais connu l’amour, mais ça ne les intéresse pas… jusqu’au jour où BAM, ça leur tombe dessus comme par magie, et c’est incroyable ! Bref, too much. Heureusement, cela reste très secondaire.
Lire ou ne pas lire la suite, telle est la question !
Je n’y avais pas vraiment réfléchi à la fin du premier tome, puisque je m’étais déjà engagée à lire le deuxième. Cependant, au vu de l’amélioration rencontrée dans L’héritier de l’Atlantide, je suis curieuse de découvrir ce que nous réserve le troisième, d’autant plus qu’on sent une réelle continuité entre le 2 et le 3, contrairement au 1 qui reste très indépendant. J’imagine que Bertrand Crapez ne comptait pas en faire une trilogie à la base. Dans tous les cas, sa plume très fluide est faite pour raconter des histoires.
Affaire à suivre, donc.