Parut en 1999, ce bouquin relate l’histoire d’un village perdu dans le sud de la France, attaqué par un loup gigantesque. Au début du roman, la bête ne tue que des brebis mais, rapidement, elle égorge une bergère. La rumeur d’un possible loup-garou enfle, décidant l’amie de la victime et quelques bergers à s’allier pour traquer la bête jusqu’à ce que mort s’en suive, parcourant ainsi des kilomètres dans une bétaillère crasseuse. À eux se joint le commissaire Adamsberg, vieil ami de la jeune fille.
Il s’agit du deuxième Vargas que je lis. « Pars vite et reviens tard » m’avait laissé le souvenir d’un bouquin long, lent et sans intérêt particulier. Mais « l’homme à l’envers » est à mon goût un excellent roman policier, redorant totalement l’image que je m’étais faite de l’auteur. Elle écrit de manière légère et amusante même dans les passages les plus sales et sinistres du livre, ce qui donne un côté détaché qui me plais grandement.
Ce livre, comme le précédant garde un rythme calme mais est compensé par des personnages attachants.
Bien élaborés, on ressent leur joie, leur angoisse ou leur soulagement. Je pense que leur seul défaut est cet effet de « mystère » qu’a voulu donner l’écrivaine à leur passé, qui parfois deviens parfois trop lourd. Elle a tant voulu insister sur les secrets que cela devient lassant.
Le dénouement était captivant et inattendu mais de nouveau, il manquait de clarté m‘obligeant à relire les derniers chapitres plusieurs fois afin de comprendre chaque détails farfelu et improbable qu’avait imaginé Vargas.
Sa façon de jongler entre deux genres, le fantastique et le policier, arrive à bien maintenir le suspense jusqu’au bout nous faisant douter nous-même de l’impossible existence des loups garous et autres créatures surnaturelles dans notre monde actuel…
Pour conclure, je dirais que ce livre est l’un des rares a m’avoir autant captivé. L’écriture est clairement le point fort du livre même si je ne pense pas oublier de sitôt cette fin singulière. Je déplore seulement ce qui au final fait le charme du livre : la lenteur frustrante dans laquelle on avance afin percer les mystères de ses fameux meurtres.