Tentant...
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L'Homme-dé nous attire par son prémisse intriguant et prometteur : un homme décide de s'en remettre au chaos et aux dés pour diriger sa vie quelles qu'en soient les conséquences. On commence donc nos premières pages avec avidité et attente et puis tout s’écroule très rapidement.
Le gimmick du livre est qu'on est fasse à une autobiographie (vraie ou fausse n'a pas d'importance) sauf que ce dispositif fonctionne lorsque la vie narrée a un intérêt. On se retrouve ici devant les atermoiements d'un homme abject et lâche le tout sans liant ni substance. Un roman classique aurait été une grande avancée et on n'aurait même pu avoir une intrigue, une trame voire même soyons fou un propos. D'aucun me diront que c'est justement l'autobiographie qui rend le récit si fort, à quoi je répond que le récit n'est pas fort pour commencer mais alors vraiment pas !
Les 500 pages que durent le roman sont pénibles à lire (en dehors du gimmick du style aléatoire) car rien ne s'y passe concrètement ni ne change et que l'auteur est d'une homophobie, d'un racisme et d'un sexisme à faire pâlir votre oncle bourré aux mariages. Au delà de l'aspect puant de ces convictions, l'auteur semble convaincu que de parler de sexe à grand renfort de détails toutes les 15 pages est le summum de la littérature et de la subversion. Lorsqu'il n'est pas occupé à nous décrire sa bite ou nous expliquer que "les pédés sont anormaux" l'auteur tente de formaliser sa fameuse théorie de la vie-dé mais, spoiler, en fait il n'y a rien derrière et c'est faussement subversif. C'est d'autant plus visible quand on se rend compte à la page 450 qu'on pourrait être en train de lire la page 40 tant le propos et le fond n'ont pas changé.
La quatrième de couverture proclame avec force qu'il s'agit là d'un roman majeur du 20ème siècle et je trouve fort à propos ; tout comme le siècle dont il est issu le roman est un ramassis d'idéologie nauséabonde dont le seul bénéfice est de pouvoir nous éclairer sur ce qu'il ne faut pas être ni faire.
Créée
le 14 août 2020
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