Ce roman illustre un de mes plus grands défauts : quand j'aime bien un libraire, je vais prendre tout ce dont il me dit que c'est bien, même si parfois je sens que ce n'est pas trop mon genre ou, comme ici, que c'est trop intelligent pour moi. Effectivement, je ne me voile pas la face, je ne suis pas une lectrice contemplative. J'ai besoin que les romans bougent un peu, raconte une histoire, et ce type de long monologue sur la vacuité de l'existence m'ennuie rapidement. Ici, un écrivain serbe revient sur les lieux de la guerre en tant qu'auteur en résidence à l'université, alors qu'il déteste le monde de l'enseignement, les élèves, les profs ... La seule chose qui calme ses bouffées de haine, c'est le jus d'oranges qu'il boit d'une manière maniaque, incapable de se sentir bien s'il n'en a pas dans son frigo. Ce retour sur les terres de son enfance est très difficile pour lui, et le texte oscille entre haine des autres et commisération sur soi-même, un duo que je trouve difficile à supporter.

Et pourtant... et pourtant l'écriture est belle, forte, puissante même... Mais ça ne suffit pas à capter mon attention et mon désir de lecture en ce moment. Je pense être passée totalement à côté de ce roman, vu les personnes qui me l'ont conseillé, mais de la même manière que j'ai du mal à lire des essais, je suis incapable de lire un roman où il ne se passe rien, si ce rien est en plus négatif. Un jour peut-être ...
Ninaintherain
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le 27 mars 2012

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