Ce premier trimestre 2017 nous offre à découvrir L'immeuble Christodora de Tim Murphy paru chez Plon.
Tim Murphy est journaliste pour le New-York Times et New-York Magazine. Il est très concerné par les questions LGBT, la Culture et la Politique. Dans son premier roman traduit en français cette année et remarqué à parution par le monde littéraire américain, véritable saga sociale à la Tom Wolfe, Tim Murphy nous dresse un portrait plutôt noir de la souffrance et du combat des homosexuels et des femmes, les premiers touchés lors de l'arrivée de cette terrible maladie: le SIDA. Un roman qui nous dresse le portrait d'une société à l'heure où l'ignorance laisse ce fléau mortel s'abattre et décimer de plus en plus de personnes. Où tous voient encore cela comme une punition contre un mode de vie jugé décadent. Les victimes, elles, luttent pour se faire entendre, pour être soignées, pour avoir le droit de vivre.
Tim Murphy nous livre son vécu, celui de l'intérieur, celui de la réalité. Il était au cœur de cette tourmente ayant une trentaine d'année à l'époque de l'intrigue de sa saga romanesque.
" Nous avions 25, 30, 35 ans et nous étions constamment au salon funéraire. Pense un peu à ça : chaque mois, un autre de tes amis, de tes connaissances, qui meurt et que tu dois contempler dans son cercueil. Ce n’est pas étonnant que plusieurs d’entre nous aient vécu leur propre version du stress post-traumatique au tournant des années 2000 », raconte Tim Murphy, 47 ans, au sujet des ravages du VIH/sida.
« C’était impossible de complètement y échapper ! Ce n’est pas comme maintenant, avec toutes ces pilules pour éviter de transmettre l’infection ou pour rester en santé. La maladie était omniprésente, elle me faisait peur, mais je n’en savais rien », poursuit-il en alternant entre l’anglais et un français appris auprès d’un ancien boyfriend from France." (source: interview de Dominic Tardiff, New-York, Le Devoir libre de penser).
Dans une Amérique ébranlée dans sa liberté par le changement présidentiel, il insiste sur ces années où les droits étaient absents, où certaines communautés étaient parquées, abandonnées, méprisées afin de rappeler haut et fort que moultes combats ont été menés, qu'il en reste encore à poursuivre, et qu'il ne faut surtout pas revenir en arrière et cesser de se battre pour une égalité pour tous.
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