John C.Wright dans cette hallucinante trilogie initiée par l'oecumène d'or nous plonge dans un futur lointain qui sait radicalement être autre, qui sait bâtir un univers mental fruit de de l'infini imaginaire de l'âme humaine. Dépassant tous les cadres mentaux étroits des récits du futur, il sait nous dépeindre un monde où l'un et le multiple, le masqué et le dévoilé se cotoient , s'entrecroisent dans des faux semblants où l'esprit se perd et où le récit gagne une profondeur jamais atteinte jusqu'alors. D'abord difficile par la complexité et l'originalité radicale de ses acteurs, ce récit gagne peu à peu les hauteurs de la pure fantasmagorie poétique au sein d'une civilisation qui a su véritablement mettre la science au service de l'esprit humain sans limite, jusqu'à un achèvement magnifique de sensibilité.