J'AI ENFIN TERMINÉ CE LIVRE (et il est bien.)


Perte et retrouvaille



J'avais commencé ce roman en 2010. A l'époque, je l'avais acheté en salon après avoir discuté avec le duo composant Roland Vartogue (oui, c'est le pseudonyme de deux écrivains.) Et puis, alors que j'étais à 75 pages de la fin... la tuile : Un déménagement. Je ne sais pas comment j'avais organisé les cartons, mais quelques mois plus tard, j'étais incapable de remettre la main sur le livre. Las dans mes recherches, j'ai commencé un autre roman en me disant que je finirais bien par retrouver l'Offrande secrète un de ces jours.


C'est finalement en avril 2016 que je retrouve ce livre dans le grenier de mes parents. Si j'avais gardé en tête le concept de l'Orbiviate, le monde au coeur du roman, je n'avais plus qu'un souvenir vague des personnages, de ce qu'ils avaient fait et de leurs péripéties (une ou deux m'avaient marquées...)



L'originalité de l'Orbiviate :



A la relecture du livre, j'ai pesté tout d'abord en me retapant le lexique de tous les lieux, concepts et personnages. Le pire, ça reste surtout la liste des Dieux : Je mate Games of Throne**s et joue à **Skyrim et du coup, on a une tendance à se retrouver à mélanger un peu tout au niveau des différentes religions.


Car le monde de l'Orbiviate est extrêmement religieux... mais ils ont de bonne raison de le faire : En effet, leur planète est composé de terres éphémères: un monde où tout est en perpétuel mouvement, avec des lacs qui peuvent succéder à des montagnes en l'espace de quelques heures avec des créatures chelous qui peuvent y naître et y mourir par espèce entière en quelques minutes. Le seul moyen de vivre est de "stabiliser" un lieu en y effectuant couramment des prières (pour les villes et régions) ou des pélerinages (pour les chemins...)


Le concept des terres éphèmères y est génial et s'il faut attendre la deuxième partie du roman pour y lire une véritable exploration de ce territoire avec ses aspects merveilleux et dangereux, les romanciers y ont apporté un soin tout particulier. Tant mieux, car en revanche les personnages ont du mal à se détacher de leur côté "stéréotype" qui parcours le roman.


Toutefois, ça se lit bien : le récit échappe à de nombreuses caricatures des mondes d'Héroïc Fantasy et on sent que les romanciers savent où ils vont, plantant des jalons pour de prochains épisodes et sous-entendant à plusieurs moment que les récits mythologiques expliquant le "pourquoi" des Terres Ephèmères sont peut-être mensongers et qu'une réalité plus riche se cache surement au-delà. Cela se voit dans ce qui est pour moi l'une des scènes les plus marquante du livre :


Le moment où la créature "choupi-kawaï" qui suit le groupe depuis une centaine de page, et qu'on trouvait totalement attachante... mord la main d'un personnage secondaire, l'arrache et se met à la dévorer. L'horreur se met à surgir là où on ne l'attendait pas dans un récit où les morts et les scènes sanglantes sont rares et qui était totalement en germe depuis le début. Vraiment bien joué les gars, vous m'avez eu.


Malgré les défauts du livre, souvent dû à des personnages et des dialogues un peu plats, j'avoue avoir une très grande tendresse pour ce roman (dont je tenterais de me procurer la suite) ainsi qu'une certaine forme d'admiration pour les deux auteurs composant Roland Vartogues. A l'image d'un duo Dupuy / Berberian, je suis incapable de voir une cassure dans l'écriture, ayant l'impression d'un seul et unique auteur avec une écriture dont l'unité est assez parfaite.


Chapeau, les gars.

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Créée

le 7 juin 2016

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Mad Dog

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