Silverberg, j'aime sa plume depuis longtemps. J'aime son choix des mots, sa narration (ici très particulière, mais toujours exemplaire) efficace, le rythme rapide et enlevé de ses phrases, leur effet percutant. C'est toujours le genre de lecture qui me tire un demi-sourire ou une grimace au moment où je m'y attends le moins.
Et puis, dans Dying Inside, c'est rempli de scènes de sexe.
Oserais-je dire que c'est en partie à cause de ça que je suis allée jusqu'au bout de ce roman ?
Hmm. Un peu quand même... (c'est si rare en littérature, les bonnes scènes de sexe).


Parce qu'au-delà de l'angle choisi (non dénué d'originalité, notez – on est en présence d'un gars qui est en train de perdre "son pouvoir" de télépathie, il devient impuissant dans tous les sens du terme, c'est pas banal comme angle d'approche), j'ai trouvé ce récit un peu...
Bah.
Bof.
Peut-être parce que je ne me suis carrément pas attachée à ce personnage qui passe beaucoup de temps à se plaindre de sa vie alors qu'il avait toutes les cartes en main pour s'en créer une sympa. Les gens qui s'apitoient en permanence sur leur sort (alors qu'il n'est pas pire que celui d'un autre), qui se victimisent en permanence, c'est déjà assez chiant à écouter, mais alors là, vous en lisez un pendant 320 pages.


Et puis Dying inside, c'est quand même l'histoire d'un loser à qui il n'arrive que des trucs en demi-teinte... C'est un récit sans remous, sans heurt. Une lente agonie qui n'en est pas vraiment une. Ça ne culmine jamais, on a toujours l'impression de rouler dans une pente douce, sans accélération vers la chute.


J'ai crû comprendre que Silverberg a peiné pour l'écrire, celui-ci. Je comprends pourquoi, le personnage est douloureux, la narration est très particulière... Ça explique sans doute les difficultés. Dying Inside reste l'un de ses plus populaires. Moi, il m'aura laissé mi-figue mi-raisin.

Linu
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le 29 nov. 2015

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