L'origine du monde par dindon
L’action de l’Origine du monde se déroule au « Grand Musée » en 2020. Elle met en scène des personnages originaux : un nain kleptomane et inacheveur de tableaux, un conservateur de musée pervers et allemand (le lien est fait par Rezvani lui-même), un chien qui a servi de cobaye dans des expériences douteuses et… des rats taupes nus (ou rats taupes glabres).
Le livre constitue une réflexion intéressante sur l’art, la restauration, la conservation, la reproduction, les vrais et faux tableaux, etc. Cependant, il agace particulièrement par ses réflexions caricaturales et ses sous-entendus passéistes. Je me doute que les réflexions du type allemand=pervers ou femme=cochonne sont du second degré, mais je n’ai pas réussi à le prendre comme tel. De même, l’histoire de l’art semble s’être arrêtée à l’Origine du monde et tout ce qui vient après n’est qu’une réponse à Courbet.
Point positif : j’ai été RAVIE de voir des rats taupes nus dans ce livre. Rezvani semble avoir compris que cet animal est absolument fantastique (ne pas s’arrêter à son apparence physique).