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Que de longueurs !
Voilà ce que je me suis dit en lisant les premiers chapitres. En effet, l’auteur s’est volontairement perdu dans des descriptions de Paris au 19e siècle, version steampunk. Le hic, c’est que je n’ai jamais visité la capitale et, en réalité, ça ne me tente pas plus que ça. Or, le personnage principal effectue l’ensemble de ses déplacements à pied. Feldrik Rivat s’en est donc donné à coeur joie ! Nom des rues, commerces ou encore monuments importants : il n’a rien laissé au hasard.
En parallèle, l’enquête promise dans le synopsis n’avance pas d’un pouce ; l’inspecteur Laccassagne retrouve (ou perd) des cadavres à travers tout Paris, voire même des doigts amputés, mais ne distingue pas l’ombre d’une piste.
Bref, vous l’aurez compris, les débuts de La 25e heure ne m’ont pas franchement emballée.
Un style incisif
L’histoire se déroulant dans les années 1888-1889, l’auteur a pris soin d’adapter son vocabulaire à l’époque. Et, si je salue ses efforts, cela ne m’a pas vraiment aidée à me faire à sa plume, que je caractériserais de mordante.
Néanmoins, je reconnais volontiers à Feldrik Rivat un certain talent de conteur, mais il m’a bien fallu une centaine de pages pour m’habituer à son écriture, soutenue et riche en anecdotes.
La persévérance paye toujours
Si je n’avais pas obtenu ce livre dans le cadre d’une masse critique Babelio, peut-être l’aurais-je abandonné en cours de route. J’y ai même sérieusement songé après l’épisode de l’abattoir. Mais cela me me paraissait inconcevable. Je suis donc allée au bout de ma lecture.
Et, après 200 pages, LA révélation. Enfin, je rentrais dans l’intrigue. Enfin, l’enquête devenait intéressante. Enfin, j’appréciais l’histoire, et pas qu’un peu ! Celle-ci est, pour ainsi dire, décapante. Résultat : j’ai dévoré la moitié du roman en deux jours à peine.
Des personnages atypiques
J’ai mis du temps – et des pages – à m’attacher aux personnages principaux. Au début, et il me semble que c’est là une volonté de l’auteur, Eudes Lacassagne m’apparaissait comme un homme froid, sans émotion, sans autre passion que son métier. Il m’a d’ailleurs fait penser au très célèbre Dr House.
Mais, sous sa carapace, sous ses dehors indifférents, Le Khan, comme se plait à l’appeler Feldrik Rivat, cache une personnalité sans pareille. Déjantée. Et, oui, touchante. C’est justement pour toutes ces raisons que j’ai fini par l’apprécier.
Quant à Bertillon, son second, on ne peut que le trouver niais au départ, mais là encore, l’auteur l’a souhaité ainsi. En vérité, je suis persuadée que ce dernier désirait imprimer une réelle évolution à ses personnages. Et c’est une véritable réussite, car je m’inquiétais autant du sort de Lacassagne que de celui de Bertillon à la fin du livre.
Une atmosphère digne d’Halloween
Depuis quelque temps, je m’intéresse de plus en plus au steampunk. Et ce livre, malgré un départ chaotique, ne fait que confirmer mon penchant pour ce sous-genre de la science-fiction. Néanmoins, l’ambiance steampunk n’est pas le seul atout de La 25e heure, puisque cette saga possède un côté assez décalé, loufoque même, entre fantômes et cimetières.
Et l’enquête, alors ?
J’allais justement y venir ! Durant le premiers tiers du roman, je la trouvais très floue et, surtout, sans grand intérêt, tant les indices manquaient. Toutefois, Lacassagne et Bertillon finissent par progresser dans leurs recherches, et heureusement !
Je me permettrais juste un conseil : ne lisez pas cette duologie si vous êtes fatigué, car elle exige beaucoup de concentration. Suivre les agissements de nos héros n’est pas toujours aisé, d’autant plus qu’ils ne tiennent pas en place. Par ailleurs, l’histoire regorge de personnages, et les noms peuvent facilement se confondre.
J’ai donc l’intention de me plonger dans la suite dès sa sortie en poche (prévue pour janvier 2019), en priant pour conserver en mémoire tous les éléments-clefs de l’intrigue !