La Cité des permutants par Nonivuniconnu
On m’avait pourtant prévenu : la hard-SF, c’est pas facile. De fait, ce roman de Greg Egan est assurément l’un des plus compliqués qu’il m’ait été donné de lire. Il prend place au milieu du XXIème siècle, époque où la possibilité existe (quoique limitée aux plus fortunés) de se faire numériser avant de mourir et d’injecter une copie de soi-même dans un univers virtuel le moment venu. En termes d’implications éthiques et morales, c’est déjà pas mal. Dans le même temps, un chercheur procède à diverses expériences en multipliant les copies de lui-même et une designer tente de prouver que la sélection naturelle est faisable au sein d’un programme informatique sophistiqué. Je vous dis ça mais en fait c’est beaucoup plus alambiqué. Greg Egan explique le tout à grands renforts de termes techniques et de logique implacable, le tout est donc théoriquement à portée du lecteur, mais à condition d’être vraiment très motivé voire d’avoir déjà un petit background derrière soi. Les idées sont pour la plupart brillantes et les enjeux profonds, mais le parti pris d’aller à ce point dans la complexité ne peut que refroidir un tantinet un lecteur non-initié.