Monde bizarroïde où Daniel (le mec normal) est l'élu. Évidemment il lui arrive plein de malheurs, et il découvre un monde qu'il ne soupçonnait pas.
Tout ça dans une recherche de la Vérité. Pour se venger (parce qu'on a tué sa femme adorée) et pour mettre fin à l'existence de Dieu (parce qu'il fait régner la Terreur sur le monde).
Somoza utilise ses références à Lovecraft, il construit son livre comme un hommage.
Mais alors...
Quel ennui Monstrueux.
(A préciser que je suis, habituellement, une grande fan des livres de Somoza : Clara et la pénombre, La théorie des cordes, La dame n°13).
J'ai laissé tomber, prête à jeter le livre à travers la pièce pour qu'il aille se terrer dans un coin sombre où je ne le verrais plus, ou il fera ami-ami avec sa médiocrité et la poussière environnante.
Somoza avait pas le droit de me faire ça !
Trop alambiqué, pour moi.
Trop complexe.
Trop à vouloir en rajouter des tonnes dans l'angoisse, la peur, l'action. Overdose complète qui pousse au non-sens, au creux, au ridicule.
Le systématisme dans l'histoire, l'écriture, les réactions, les actions, donnent vraiment envie de hurler. A croire que Somoza s'est empêtré dans une sorte d'hommage dans lequel il ne parvient qu'à s'embourber.
Jouer avec les codes... soit... mais y'a un moment où il faut en sortir des codes, y échapper, faire son propre livre.
La réflexion sur la religion... mouais... c'est complètement superficiel et caricatural.
Un monde trop complexe traité avec trop de détails qui ne servent à rien et zappant trop de vrai sens.
La psychologie des personnages semble avoir été tirée d'un fond de tiroir crasseux, où restaient les quelques plus mauvaises caricatures honteuses.
Si au moins ça avait été drôle ce côté too much...
Mais non.
Ennui.
Colère.
Saleté...