Sans foi ni loi...
La Daronne par-ci, la Daronne par-là et les « tu l'as lu La Daronne ? », ou les « ah, vous ne connaissez pas La Daronne ? »... Ok, le livre ne faisait pas partie de mon...
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le 14 juil. 2017
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Étrange personnage que cette Patience Portefeux. Interprète de l'arabe au français et vice-versa, elle a été élevée dans une famille pas banale. Son père était dans les "affaires", de celles qui rapportent beaucoup d'argent... et de prison si l'on se fait prendre. Mais Patience est honnête et ce n'est que la cinquantaine passée, que les gènes la titillent.
Hannelore Cayre sait écrire des comédies policière si ce n'est déjantées au moins très plaisantes. On sourit souvent aux remarques et saillies de Patience, on peine avec elle lorsqu'elle porte ses valises, lorsqu'elle doit subir les récriminations de sa mère, ses cris et les remarques peu amènes de la directrice de l'EHPAD. Au passage, la romancière égratigne un peu ces institutions surtout lorsqu'elles sont gérées par des investisseurs qui veulent des dividendes et se moquent bien des personnes âgées qui y résident. L'humanité n'est pas de leurs valeurs ni même de leur vocabulaire.
Mais revenons à Patience qui va vivre moult aventures et tracas. Son histoire est un peu longue à démarrer mais l'écriture et la légèreté dont Hannelore Cayre fait preuve font passer le temps agréablement. Je ne vais pas ici simuler un enthousiasme béat que je n'ai point ressenti, mais je ne voudrais pas non plus laisser croire que ce roman ne m'a pas plu. Pile entre les deux. Pas mon polar préféré du moment, mais loin, très loin d'être le pire. J'ai passé un très bon moment, je dois même confesser -merci mon père- une impatience à connaître le final et savoir si Patience s'en sortait ou pas et comment. Et si vous cherchez bien, vous trouverez nombre de bonnes voire excellentes critiques générées par ce roman qui, comme la photo le montre a obtenu le Prix Le Point du polar européen. Pas mal.
Je remercie Zazy pour son prêt et vous laisse avec les premières phrases de La daronne :
"Mes fraudeurs de parents aimaient viscéralement l'argent. Pas comme une chose inerte qu'on planque dans un coffre ou que l'on possède inscrit sur un compte. Non. Comme un être vivant et intelligent qui peut créer et tuer, qui est doué de la faculté de se reproduire. Comme quelque chose de formidable qui forge les destins. Qui distingue le beau du laid, le loser de celui qui a réussi. L'argent est le Tout ; le condensé de tout ce qui s'achète dans un monde où tout est à vendre. Il est la réponse à toutes les questions. Il est la langue d'avant Babel qui réunit tous les hommes." (p.11)
Créée
le 4 déc. 2017
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