Chez Marc Levy,Guillaume Musso ou encore Michel Bussi,c’est toujours la science de l’agencement des intrigues qui interpelle.La dernière des Stanfield est un livre encore bien ficelé or la question qui demeure est: que retenir de cette histoire abracadabrante ? Que la famille est le lieu de secrets permanents, que des choix passés peuvent perturber des descendants n’ayant rien demander,que l’histoire se répète dans l’arbre généalogique.Une marche du monde finalement pas très glorieuse même si j’ai de la sympathie pour la galerie de personnages de l’auteur, avec Eleanor-Rigby,George-Harrison, May et Keith en tête.Mon ressenti est donc mitigé car mon adhésion à l’histoire n’est pas totale et que la maestria narrative dissimule des histoires gâchées par le contexte historique de la fin de la deuxième guerre mondiale qui plombent des destinées familiales.Sally-Ann,qui en fait les frais,même si elle est logiquement en rupture avec sa famille, entraîne May dans son sillage et détermine quand même sa vie.Entre Hannah et sa « fille »,aucune leçon retenue,juste une mécanique implacable.Et tiens,deux femmes fortes qui catalysent le désordre.Un point de lecture pas si anodin et le lecteur en vient à se demander si Eleanor-Rigby n’a pas le même potentiel (puisqu’elle séduit George-Harrison, comme sa mère le fit avec May en son temps).Mais cela est une autre histoire et une discussion avec l’auteur sur ses motivations sur les personnages de son histoire et leurs actions vaudrait à coup sûr son pesant d’or.