Dans la dimension cachée ETH parle de "proxémie" dans la relation entre les humains. La proxémie éta
Dans la dimension cachée ETH parle de "proxémie" dans la relation entre les humains. La proxémie étant la distance physique qui s'établit entre les humains lors des interactions entre eux, donc des relations les uns avec les autres.
Cette proxémie est liée à la fois à des facteurs biologiques et des facteurs culturels encore plus profonds et encore plus marqués que les facteurs biologiques.
Si bien que selon la culture dans laquelle nous sommes plongés, la distance physique dans une relation est très variable et ne peut en aucun cas être lissée selon un schéma type qui serait propre à l'ensemble du genre humain. Il y a donc autant de différenciations de proxémiques que de cultures !
Le seul trait commun propre au genre humain est d'ordre biologique et s'observe hors de toute volonté propre et parmi tous les milieux culturels. Il intervient lorsqu'il y a surpopulation afin d'établir une régulation naturelle, dans le but unique de la survie de l'espèce.
C'est valable de la même manière pour les animaux, pour les plantes, pour tout ce qui vit. S'il y a surpopulation qui met en danger une espèce, une auto-régulation s'installe, sans que qu'il soit possible que la culture ou que n'importe quel libre arbitre s'y oppose.
Exemple : Au moyen-âge, la peste a fait des ravages uniquement parce que le rat était porteur du bacille, via les puces, puisque le rat comme les puces se reproduisent en masse et sont tellement costaud qu'ils atteignent très vite un degré de surpopulation qui provoque un tel stress qu'il met en danger son espèce. L'homme jusqu'au moyen-âge avait été épargné par ce bacille. Non pas parce qu'il vivait à l'écart des puces et des rats, mais parce qu'il n'était pas lui-même exposé à un risque de surpopulation. Seulement à partir du moyen-âge, les hommes se sont mis à se grouper davantage dans les villes et à s'y entasser de plus en plus, provoquant ainsi un stress qui n'existait pas jusqu'alors.
Ce stress a ouvert la porte au bacille, pour réguler ce phénomène de surpopulation qui était en train de s'opérer chez les hommes, à la manière des puces et des rats. Le bacille est ainsi passé de la puce du rat à l'homme. La peste chez l'homme ne s'est pas arrêtée parce que l'homme a découvert un traitement. Le traitement n'a été découvert qu'au XIXe, alors que la peste avait cessé de sévir parmi les hommes depuis bien longtemps. La peste ne s'est arrêtée qu'à partir du moment où l'homme s'est organisé de telle manière qu'il ne s'est plus retrouvé ni entassé, ni en insécurité là où il vivait. Son stress est retombé et le bacille s'est rendormi. Même si à ce jour on connait un traitement contre la peste, ce bacille reste endémique, parce qu'il régule et réapparait à chaque fois qu'une population atteint un seuil de stress trop important. Si parmi les populations comme la nôtre, le bacille est maîtrisé et ne peut plus refaire surface pour faire son office de régulateur, un autre phénomène endémique également le remplace, tel tout ce à quoi on assiste assez régulièrement, comme la grippe aviaire par exemple. Cela ne provient pas spécialement des animaux, ni de la proximité avec ces animaux, mais surtout de l'état de stress dans lequel nous sommes et principalement lié à la surpopulation ou dans des cas isolés, à l'isolement.
Bref, nous ne sommes pas fait, ni pour vivre entassés, ni pour vivre isolés les uns sans les autres. Nous sommes obligés d'avoir des relations et des règles de distances, même si ces règles peuvent varier. Notre libre arbitre à ce niveau n'intervient pas. En clair, nous sommes soumis à la relation avec nos semblables et avec un environnement pour pouvoir vivre, sinon nous mourons.
La relation est vitale au même titre que manger, boire etc.
ETH parle aussi de phénomène "polychronique" et "monochronique". Ce sont quoi ces choses là ? !!!
Eh bien dans le cadre des relations, en plus des distances physiques, donc de nos façons de nous adapter à l'espace physique, il nous faut encore nous adapter à un espace temps.
Et là, les polychroniques développent des facultés qui leur permettent de gérer plusieurs situations simultanées en même temps, tandis que les monocroniques ne parviennent à gérer les situations que de manière séquentielles, selon un programme et des horaires à respecter. Il semblerait que les femmes soient plus polychroniques que les hommes, mais essentiellement pour des raisons culturelles et non biologiques.
Et là, ETH a réalisé des travaux considérables pour essayer d'y voir clair dans "la culture".
En gros, la culture, c'est à la fois, la connaissance, la conscience et l'affect. Le tout avec des sous catégories formelles, informelles et techniques.
Par exemple, les Américains sont plutôt monochroniques, parce qu'ils ont développé une connaissance, une conscience et un affect très techniques, au détriment du formel et de l'informel. Du coup, ils fonctionnent de manière archi séquentielle. Ca va aussi être vrai pour les Allemands, mais avec une différence par rapport aux Américains, parce que les Allemands n'ont pas les mêmes relations avec les distances, donc avec l'espace physique, que les Américains. Par contre, les peuples plus latins, sont davantage polychroniques, ils peuvent gérer plusieurs situations simultanées en même temps. Ce qui agace beaucoup les Américains et les monochroniques, parce que les monochroniques ont l'impression que les polychroniques sont désordonnés !
En réalité, il ne s'agit pas d'une question d'ordre ou de désordre, mais seulement d'un rapport avec le temps. Les monochroniques ont davantage besoin de se projeter dans l'avenir, mais un avenir dont ils auraient la maîtrise, donc un avenir sécurisé. Tandis que les polychroniques se projettent aussi dans l'avenir, mais ils estiment que l'avenir ne leur appartient pas, qu'il est de toute manière et qu'ils ne peuvent le sécuriser. Les polychroniques ont donc davantage besoin de profiter du présent et s'intéressent plus à la sécurité présente qu'à une hypothétique sécurité à venir.
La crise que nous traversons est probablement très liée à une sorte de lissage que le modèle occidental a voulu imposer au reste du monde, sans qu'il convienne au reste du monde.
Le reste du monde ne tient pas à se fondre dans une masse et a bien raison. Il est totalement impossible que les états occidentaux puissent avaler l'ensemble des populations des autres états, sous peine de surpopulation, donc de stress, donc d'endémie. Il faut donc cesser de mesurer le niveau de richesse des états selon des cotations centralisées et intégrer dans la mesure des richesses des états, d'autres paramètres que des paramètres purement techniques.
J'en viens au Bouthan et son BNB (Bonheur national brut), auquel je préfère le BIB (Bonheur Intérieur Brut).
Le bonheur est une richesse. Un peuple heureux est un peuple riche. Un peuple bourré de technologie et dont les coffres sont blindés de valeurs, s'il n'est pas heureux, s'il est exposé à la surpopulation, est un peuple pauvre et aveuglé par un matérialisme excessif..
Ca ce n'est pas ETH qui le dit, c'est moi, mais ETH l'avait bien compris, bien avant moi et il me semble que c'est la critique qu'il lègue à son propre peuple !
Bien entendu, le bonheur n'est pas mesurable techniquement, comme peut l'être un PIB. Mais il n'empêche qu'il y en a plein maintenant qui se penchent sur le sujet et qui extrapolent des idées pour mesurer ce fameux BNB. Nous n'avons certainement pas mesurer convenablement le PIB du premier coup. Il a fallu se mettre d'accord à bien des reprises et ce n'est pas fini. Pourquoi ne pas faire la même chose avec un BNB ? C'est jouable, mettons-nous d'accord et intégrons de nouveaux paramètres pour sortir de cette satanée crise.
De toute manière, il faudra bien en sortir et le mieux sera le plus tôt avec le moins de mal.