Fiche technique

Auteur :

Julius Evola
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : 1941Langue d'origine : ItalienParution France : 1979

Éditeur :

Pardès

Résumé : La doctrine aryenne du combat et de la victoire est le texte d’une conférence prononcée en allemand par Julius Evola, le 7 décembre 1940, au palais Zuccari à Rome. Elle fut publiée en 1941 par la maison d’édition viennoise Scholl, sous le titre Die arische Lehre vom Kampf und Sieg. La version italienne de ce texte, publiée sous le titre La dottrina aria di lotta e vittoria, parut pour la première fois en 1970 aux éditions Di Ar de Padoue (2e éd. 1977, 3e éd. 986). Une première édition française a été publiée comme supplément au numéro 7 de la revue Totalité (La doctrine aryenne de lutte et de victoire, Paris, 1979). Cette édition étant épuisée depuis plusieurs années, on présente ici une nouvelle traduction, meilleure car serrant de plus près le texte, et effectuée, elle aussi, à partir de l’original italien. L’« avertissement » de l’éditeur italien, qui figure dans la première édition française, a été supprimé. En revanche, on a traduit la « note introductive », figurant dans les deuxième et troisième éditions italiennes du texte d’Evola. La mentalité courante croit généralement que l’irréalisme verbeux et patriotard d’inspiration romantique ou vitaliste, d’une part, et la rhétorique pacifiste d’inspiration humanitaire, d’autre part, sont des positions irréconciliables et antithétiques. En réalité, le patriote et le défaitiste partagent un même préjugé de fond, typiquement moderne, selon lequel la guerre serait privée de toute signification supérieure, spirituelle ; tous deux la considèrent, en effet, comme un fait matériel brut – une certaine mise en scène idéaliste, ici, ne doit pas induire en erreur –, que le premier justifiera et exaltera comme un épisode utile à la « grandeur de la nation », et que le second condamnera comme une « boucherie inutile ». Ainsi, tandis que certains, sur la base d’un irrationalisme biologisant et vulgaire, exaltaient la guerre comme moyen de défoulement d’instincts subpersonnels, du même point de vue d’autres purent la condamner en tant que facteur de sélection biologique à rebours. Il est évident qu’au-delà de l’appréciation – positive ou négative – portée sur l’expérience guerrière, le jugement moderne sur la guerre est, au fond, toujours le même, puisque celle-ci est assimilée à un conflit bestial. D’ailleurs, il ne saurait en être autrement dans une civilisation qui a ramené l’homme à une simple variété zoologique. Mais les choses se présentent de manière différente lorsqu’on les envisage à la lumière de la Tradition. Dans la conception de l’ancien monde aryen, par exemple, la guerre est le symbole, la continuation sensible d’une lutte métaphysique : elle est l’effet d’un affrontement entre les puissances célestes du Kosmos, de la forme, de la lumière, et celles du chaos, de la nature déchaînée, des ténèbres. Ainsi, en ce qui concerne l’héroïsme, ce qui compte vraiment pour l’homme de la Tradition, ce n’est pas une capacité générique de se lancer dans la lutte, de mépriser le danger, d’affronter la mort, mais le sens en vertu duquel tout cela est accompli ; et le combat revêt, pour un tel homme, la valeur et la dignité d’un rite, d’une « voie », qui conduit, à travers la victoire et la gloire, au dépassement de la condition humaine et à la conquête de l’immortalité. Gruppo di Ar.