L'actualité sur La Fable mystique (XVIème - XVIIème siècle)
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1982 • livre de Michel de Certeau
Résumé : Du XIIIe au XVIIe siècle, une figure de l’histoire apparaît, puis se défait. Elle dessine un passage du Moyen Âge à l’époque moderne. Contre la professionnalisation des clercs, s’élaborent des «manières» communes et conversationnelles d’accéder au sens. Face à la rationalité bourgeoise montante, se dressent les modèles d’une folie (l’idiot, la femme, l’enfant, le sauvage). Dans le paysage de ruines créé par la détérioration d’un ordre traditionnel, des lieux se forment (retraites, monastères, petites Églises) pour restaurer une communication spirituelle. Aux progrès d’un productivisme s’oppose une économie du sujet désirant. Des pratiques diverses se rassemblent en un champ que le XVIe siècle nomme «la mystique». Cette nouvelle «science expérimentale» (ainsi la désigne Surin) s'effrite vers la fin du XVIIe siècle. Ce livre étudie quelques aspects majeurs de la mystique aux XVIe et XVIIe siècles : antécédents, formation historique et sociale d’une «science», définition théorique des pratiques qui la spécifient, dérives qui déchirent son unité. Lieu de transit entre deux périodes, cette figure passante s’organise autour des rapports du sujet, de la parole et de l’institution. Elle évoque leur reprise par la psychanalyse à la fin de l’époque bourgeoise. En se plaçant sous le signe ambigu de la «fable», cette recherche désigne ses deux pôles : un corpus historique et théorique sur la parole (fari, parler) ; une quête de ce qui n’a pas ou n’a plus lieu (une fiction). Ainsi rejoint-on les questions d’où est née la mystique : comment découvrir un lieu de l’interlocution ? Comment donner un corps à la parole ? Comment naître dans un espace créé par le dire de l’Autre ? Cela revient à dessiner une poétique du corps parlant.
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1982 • livre de Michel de Certeau
Résumé : Du XIIIe au XVIIe siècle, une figure de l’histoire apparaît, puis se défait. Elle dessine un passage du Moyen Âge à l’époque moderne. Contre la professionnalisation des clercs, s’élaborent des «manières» communes et conversationnelles d’accéder au sens. Face à la rationalité bourgeoise montante, se dressent les modèles d’une folie (l’idiot, la femme, l’enfant, le sauvage). Dans le paysage de ruines créé par la détérioration d’un ordre traditionnel, des lieux se forment (retraites, monastères, petites Églises) pour restaurer une communication spirituelle. Aux progrès d’un productivisme s’oppose une économie du sujet désirant. Des pratiques diverses se rassemblent en un champ que le XVIe siècle nomme «la mystique». Cette nouvelle «science expérimentale» (ainsi la désigne Surin) s'effrite vers la fin du XVIIe siècle. Ce livre étudie quelques aspects majeurs de la mystique aux XVIe et XVIIe siècles : antécédents, formation historique et sociale d’une «science», définition théorique des pratiques qui la spécifient, dérives qui déchirent son unité. Lieu de transit entre deux périodes, cette figure passante s’organise autour des rapports du sujet, de la parole et de l’institution. Elle évoque leur reprise par la psychanalyse à la fin de l’époque bourgeoise. En se plaçant sous le signe ambigu de la «fable», cette recherche désigne ses deux pôles : un corpus historique et théorique sur la parole (fari, parler) ; une quête de ce qui n’a pas ou n’a plus lieu (une fiction). Ainsi rejoint-on les questions d’où est née la mystique : comment découvrir un lieu de l’interlocution ? Comment donner un corps à la parole ? Comment naître dans un espace créé par le dire de l’Autre ? Cela revient à dessiner une poétique du corps parlant.