Comme tout penseur de droite réactionnaire (j’ai l’impression de faire un oxymore…), Jean-Paul Brighelli se base sur une vision fantasmée de l’école « à l’ancienne » qui aurait été brisée par de méchants pédagogistes. Son propos ne tourne qu’autour de procès d’intention et de caricatures de pensée. Évidemment, les personnes incriminées ne sont jamais citées directement (c’est bien plus simple de caricaturer leur point de vue en ne leur faisant dire ce qu’elles ne disent pas). L’ouvrage n’a d’ailleurs aucune bibliographie (puisque la pensée de Brighelli ne se base que sur du ressenti et méprise la recherche et le savoir universitaire) et le nombre de sources citées est famélique. Le deuxième volume de La fabrique du crétin n’est donc qu’une succession d’approximations, de contre-vérités (ça fait près de vingt ans que le débat entre méthode globale et syllabique est tranché et que Ratus ou Gafi sont morts et enterrés) et de malhonnêtetés intellectuelles. Un pamphlet s’approchant davantage du règlement de compte puéril que d’une véritable pensée étayée.